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Publié le 25 déc. 2023 à 10:45
Bouclier tarifaire, soutien aux plus modestes… Pendant que la France se débat avec 3,4 % d’inflation en moyenne en 2023, au Venezuela, on se réjouit de n’atteindre que… 185 % de hausse générale des prix pour l’année. Au mois de novembre, les données de la banque centrale font état d’une inflation contenue à 3,2 %, le taux mensuel le plus bas depuis 2012, souligne le quotidien « El Pais ».
« L’inflation a ralenti, elle l’a fait en novembre par rapport à octobre, elle le fera en décembre, et aussi en janvier », estime Henkel Garcia, analyste financier cité dans l’édition latino-américaine du journal espagnol. Enfin une bonne nouvelle pour le pays, qui subit depuis plus de dix ans une situation économique désastreuse.
6.000 % d’inflation
Provoquée initialement par la chute des cours du pétrole, la crise économique au Venezuela s’est largement accentuée dans la foulée de mauvaises décisions du gouvernement de Nicolas Maduro, arrivé au pouvoir en 2013. S’est ensuivie une spirale inflationniste montée à des niveaux records : en 2017, la hausse des prix frôlait les 6.000 %. En 2019, l’embargo des Etats-Unis sur le pétrole vénézuélien n’a rien arrangé : la production d’hydrocarbures a baissé et rendu quasi inenvisageable l’éventualité d’une sortie de crise.
La hausse des prix est telle qu’au plus fort de la crise, un kilo de riz valait près de 2,5 millions de bolivares soit la même somme que le salaire minimum de l’époque. A la catastrophe économique, s’est ajoutée une crise politique, sociale et humanitaire. En 2019, le Programme alimentaire mondial des Nations unies estimait que 92 % de la population était en situation d’insécurité alimentaire. La vie quotidienne intenable a poussé plus de 7,7 millions de Vénézuéliens à quitter leur pays.
Assouplissement des sanctions américaines
Mais, depuis quelques mois, certains indicateurs économiques redonnent espoir au Venezuela. A 686 % en 2021, l’inflation est redescendue à 234 % en 2022 pour finir en 2023 à moins de 200 %. Une baisse qui laisse espérer passer sous la barre symbolique des trois chiffres pour 2024. Selon les économistes, cette désinflation s’explique avant tout par la décision de Nicolas Maduro d’arrêter d’augmenter les salaires de manière intempestive. « Les recettes fiscales du pays ont quelque peu augmenté, ce qui a permis une certaine stabilité du taux de change », souligne Henkel Garcia.
Grâce également à un assouplissement des sanctions américaines, la croissance du PIB du pays pourrait osciller en 2024 « entre 2 et 6 % », estime Francisco Rodriguez, économiste à l’Université de Denver. Selon « El País », la concrétisation de ces objectifs économiques dépend principalement d’un facteur : l’évolution des tensions entre le gouvernement de Nicolas Maduro, l’opposition menée par Juan Guaido et les Etats-Unis.
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