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Avec NESS, le Cnes veut accélérer sur la sécurisation des systèmes de navigation par satellites, un enjeu clé tant pour les applications civiles que militaires de cette technologie.
Le Centre national d’études spatiales (Cnes) veut s’attaquer aux interférences radio des systèmes de navigation par satellite. Pour ce faire, l’établissement toulousain a fait appel à la startup U-Space pour fabriquer NESS, un satellite miniature d’à peine 5 kg.
Après trois ans de développement, l’objet sera propulsé, ce samedi, aux côtés de plus gros satellites, par une fusée Vega depuis la base de lancement de Kourou, en Guyane. Une fois mis en orbite à 564 kilomètres d’altitude, NESS sera chargé de collecter, via un instrument développé par Syrlinks, des signaux radio à différentes fréquences.
« NESS a pour but d’expérimenter et de valider, depuis l’orbite basse, de nouvelles technologies de mesures destinées à la détection et à la localisation de sources de brouillages radiofréquence », indique le Cnes dans un communiqué du 4 octobre.
Autrement dit, il doit contribuer, à terme, au bon fonctionnement des systèmes de navigation par satellite comme le GPS. Mais il s’agit d’un « démonstrateur » de technologies qui n’a vocation à être opérationnel à ce stade.
La sécurité des avions et véhicules autonomes
La sécurisation des systèmes de navigation devient un enjeu de plus en plus important alors que les applications basées sur ces technologies se multiplient. Elles jouent à présent un rôle essentiel dans des domaines sensibles comme l’aviation civile, la défense ou encore la protection civile. À tel point que le brouillage radio des systèmes de navigation par satellite est devenu une arme de déstabilisation. Elle est d’ailleurs utilisée par l’armée russe dans le conflit qui l’oppose à l’Ukraine. D’où la nécessité d’être capable de détecter ses sources.
« Ces technologies pourraient avoir des applications civiles, comme la sécurité des avions et des véhicules autonomes qui dépendent des signaux de navigation », ajoute Jean-Jacques Wasbauer, chef de projet NESS au Cnes, auprès de France3 Occitanie.
Elles pourraient aussi contribuer à l’amélioration des télécommunications spatiales.
Le lancement de NESS marque aussi une étape importante dans la miniaturisation des technologies spatiales. Le nanosatellite de la taille d’un cube de 10 cm « dispose de toutes les fonctionnalités d’un satellite plus gros, mais dans un format considérablement réduit », résume Jean-Jacques Wasbauer auprès du média local.
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