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Publié le 29 juil. 2023 à 7:43
« Sur le climat, nous allons garder de ce G20 un sentiment d’amertume. » Le ministre français de la Transition écologique, Christophe Béchu, n’a pas caché sa déception à l’issue de la réunion des ministres de l’Environnement du groupe des vingt, à Chennai, en Inde. « Nous ne sommes pas en mesure de parvenir à un accord sur le plafonnement [des] émissions [de gaz à effet de serre] d’ici 2025 », a-t-il fait savoir vendredi.
Les négociations ont été particulièrement intenses au cours des quarante-huit dernières heures, rapportent les observateurs. Mais, à l’heure où les divergences géopolitiques sont profondes, l’espace pour le compromis se fait rare. Les discussions avec la Chine, l’Arabie saoudite et la Russie ont été « compliquées », a indiqué Christophe Béchu à l’AFP. En particulier sur la baisse des émissions de méthane et celle de la consommation de pétrole, de gaz et de charbon , selon le « Financial Times ».
« Signal clair »
A quatre mois de la prochaine conférence mondiale sur le climat, la COP 28, et alors que les scientifiques viennent de confirmer que le mois de juillet est le plus chaud que le monde a jamais enregistré , les économies les plus développées, responsables de plus de 80 % des émissions mondiales, sont donc reparties d’Inde sans objectifs précis pour réduire leurs rejets de CO2.
Beaucoup espéraient des avancées après l’échec des ministres de l’Energie , réunis une semaine plus tôt, dont la déclaration finale ne mentionnait même pas le charbon , l’un des principaux contributeurs au réchauffement climatique. Vendredi, à défaut d’un communiqué qui aurait été synonyme d’un consensus, la présidence indienne du G20 a dû se contenter de publier un « résumé » – de plus de 30 pages – des différentes visions exprimées par les pays membres.
« Les résultats décevants du G20 en matière d’énergie et de climat démontrent que les ministres n’ont pas le mandat pour négocier les questions cruciales de notre époque », a réagi Luca Bergamaschi, le directeur du think tank italien ECCO. Selon lui, « ce n’est plus seulement une question de climat mais d’économie, de finance et de sécurité ». Il estime que les dirigeants du G20 – qui seront réunis en en sommet en septembre à New Delhi – « doivent intervenir et décider ensemble des actions nécessaires pour une planète plus sûre ».
Tenir les promesses
Dans la semaine, le chef climat de l’ONU, Simon Stiell, et le président émirati de la COP 28 , Sultan Al Jaber, avaient lancé un appel commun aux ministres, les exhortant à partir de Chennai « avec un signal clair que la volonté politique de lutter contre la crise climatique est là. […] Le monde a besoin que ses dirigeants s’unissent, agissent et tiennent leurs promesses, et cela doit commencer par le G20 », ont-ils insisté.
La COP 28, qui se tiendra en décembre à Dubaï, sera cruciale pour relever l’ambition climatique mondiale, a souligné Christophe Béchu. Le ministre a en revanche salué les avancées sur l’environnement. Pour la première fois, les ministres de l’Environnement du G20 se sont engagés à renforcer leur action contre la déforestation. Ils ont aussi affirmé leur volonté de mettre fin à la pollution plastique .
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