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Publié le 7 juil. 2023 à 12:31Mis à jour le 7 juil. 2023 à 13:10
Entre deux rendez-vous avec des cadres du gouvernement chinois, Janet Yellen, la secrétaire américaine au Trésor, a dénoncé ce vendredi les brimades imposées par les autorités de Pékin aux entreprises étrangères.
À l’occasion d’un échange avec les membres de la Chambre américaine de commerce en Chine, elle s’est déclarée « particulièrement troublée par les mesures punitives prises à l’encontre d’entreprises américaines au cours des derniers mois » et par la mise en place en début de semaine, par le pouvoir communiste, de restrictions aux exportations de métaux rares nécessaires à la production de semi-conducteurs.
Selon un communiqué diffusé par son cabinet, Janet Yellen a expliqué qu’elle avait relayé auprès des fonctionnaires chinois « les préoccupations formulées par les milieux d’affaires américains ». « J’ai notamment évoqué l’utilisation par la Chine d’outils non commerciaux, tels que des subventions accrues pour ses entreprises d’Etat et ses entreprises nationales, ainsi que les obstacles à l’accès au marché pour les entreprises étrangères », a insisté la responsable.
Inquiétude des groupes étrangers
De nombreuses multinationales occidentales, japonaises et coréennes installées dans le pays se disent anxieuses après la multiplication de perquisitions dans des sociétés de conseil américaines, l’élargissement de la loi sur la sécurité nationale ou encore les appels répétés du leader chinois, Xi Jinping, en faveur d’une plus grande autosuffisance. L’arrestation en mars d’un cadre japonais du laboratoire Astellas Pharma a aussi particulièrement alarmé les groupes nippons.
Tout en voulant faire preuve de fermeté, la secrétaire au Trésor a réaffirmé, au fil de ses échanges avec le gouverneur sortant de la banque centrale chinoise, Yi Gang, l’ancien vice-premier ministre Liu He et le Premier ministre Li Qiang, que Washington ne cherchait nullement à « découpler » l’économie américaine de celle de la Chine.
« Déstabilisant pour l’économie mondiale »
« Un découplage des deux plus grandes économies du monde serait déstabilisant pour l’économie mondiale, et il serait pratiquement impossible à mettre en oeuvre », a-t-elle insisté avant de rappeler que les Etats-Unis souhaitaient simplement bénéficier « d’une concurrence économique saine avec la Chine ».
En venant exposer cette ligne directement à Pékin, Janet Yellen espère travailler à la stabilisation de la relation politique avec la deuxième puissance économique mondiale, qui s’est considérablement dégradée ces derniers mois. En mars dernier, Xi Jinping avait accusé Washington d’essayer d’entraver le développement de la Chine.
Pékin frustré
Les autorités communistes sont particulièrement frustrées des restrictions sur l’accès aux semi-conducteurs avancés et aux équipements nécessaires aux fonderies de puces imposées par Washington, et plusieurs de ses alliés, pour des raisons de sécurité. Pékin sait que ces contrôles visent à freiner ses ambitions dans le développement de technologies de télécommunications, d’intelligence artificielle ou encore de défense.
Juste avant l’arrivée de Janet Yellen, jeudi, le ministère chinois des Finances avait expliqué qu’il espérait que sa visite, après celle, le mois dernier, du secrétaire d’Etat, Antony Blinken, permettrait de « créer un environnement favorable au développement sain des relations économiques et commerciales ». Il n’y aura pas de gagnants dans les guerres commerciales ou dans le « découplage et la rupture des chaînes d’approvisionnement mondial », avait martelé le ministère dans un communiqué.
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