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La polémique autour de l’occupation d’un amphithéâtre à Sciences Po Paris par des militants pro-palestiniens n’en finit pas d’indigner. Pendant les questions au gouvernement, Attal a redit sa fermeté et s’en est pris à une certaine « idéologie nord-américaine ».
Une référence implicite. Après la polémique à Sciences Po Paris, Gabriel Attal a affirmé ce mardi 19 mars devant les députés, lors de la séance des questions au gouvernement, qu’il refusait que les écoles ou les universités françaises deviennent la « voie d’eau » d’une « idéologie nord-américaine » qui « prône l’intolérance ».
En faisant référence au wokisme sans le citer explicitement, le Premier ministre a fustigé un « déferlement » qui « sous couvert d’une certaine modernité » refuse « le débat » et « bride la liberté d’expression et les opinions contradictoires ».
Le « wokisme », un mouvement issu des luttes afro-américaines, signifie « être éveillé » aux injustices sociales. En France, il est rejeté notamment dans les milieux conservateurs qui dénoncent ce qu’ils considèrent comme un excès de militantisme à l’égard des revendications de minorités.
Autonomie dans l’arc républicain
Gabriel Attal était interrogé par le député Horizons Jérémie Patrier-Leitus sur la montée de l’antisémitisme dans les établissements d’enseignement supérieur et Sciences Po. Une occupation la semaine dernière d’un amphithéâtre par environ 300 militants pro-palestiniens s’était soldée par des accusations d’antisémitisme de la part de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF).
« L’autonomie de l’enseignement supérieur, ce n’est pas et ce ne sera jamais une autonomie des valeurs républicaines », a estimé Gabriel Attal.
Il a dit vouloir être « intraitable à toutes les dérives, notamment les dérives antisémites », et désireux de « continuer à faire de cet enjeu de la lutte contre ceux qui en veulent à nos principes républicains le cœur des contrats que nous signons avec les universités ».
Attal pointe « une lente dérive liée à une minorité agissante »
La ministre de l’Enseignement supérieur Sylvie Retailleau a redit à son tour son « entière mobilisation » contre l’antisémitisme. Mais, a-t-elle ajouté dans le brouhaha, en réponse à une question sur le même sujet du député Rassemblement national Julien Odoul: « Ne comptez pas sur moi pour participer au blanchiment du parti des héritiers de Pétain. Ne comptez pas sur moi pour participer à celui du parti des gudards (du syndicat étudiant d’extrême droite Gud, NDLR) et des identitaires ».
« Pas plus d’ailleurs que je ne ferme les yeux sur les agissements des groupes communautaristes qui défient la République et ses principes », a-t-elle poursuivi, en plaidant pour une « tolérance zéro contre l’antisémitisme, la haine de l’autre et contre toutes les discriminations ».
La semaine dernière, le chef du gouvernement a déploré au sujet des universités française une « lente dérive liée à une minorité agissante ».
« Nous allons nommer un administrateur provisoire qui aura une feuille de route pour inverser cette pente et cette dérive et garantir que les principes de la République sont respectés », a annoncé le Premier ministre, lui-même ancien élève de la rue Saint-Guillaume. Le directeur de l’école, Mathias Vicherat, a démissionné le 13 mars après une mise en cause dans une affaire de violences conjugales.
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