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Publié le 7 nov. 2023 à 17:45Mis à jour le 7 nov. 2023 à 20:31
Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou n’a pas ébauché le moindre début d’assouplissement de la politique suivie par le gouvernement d’urgence d’union nationale, mardi, au trentième jour de la guerre du Soukkot contre le Hamas.
Dans un entretien à la télévision américaine ABC, il n’a pas donné suite aux propositions que Joe Biden, le président des Etats-Unis, allié clé de son pays, lui avait faites la veille lors d’un entretien téléphonique, d’instaurer des « pauses tactiques » pour permettre aux civils de fuir les combats et d’acheminer de l’aide humanitaire. « Il n’y aura pas de cessez-le-feu à Gaza sans la libération de nos otages », a déclaré le Premier ministre. « Concernant les petites pauses tactiques, une heure par-ci, une heure par-là, nous les avons déjà eues ». Le Hamas détient officiellement 241 otages, en grande majorité Israéliens.
Commencer à penser l’après
Le chef du gouvernement israélien a aussi estimé, pour la première fois, qu’« Israël devrait avoir la responsabilité sécuritaire de la bande de Gaza pour une période indéfinie car nous avons vu ce qui arrive quand ce n’est pas le cas » en allusion à la prise de contrôle du territoire par le Hamas en 2007. L’armée israélienne s’était retirée unilatéralement deux ans auparavant de la bande de Gaza, qu’elle occupait depuis la guerre des Six jours, en 1967.
Il s’agirait toutefois là d’un pari risqué en raison du risque d’embuscades contre des patrouilles israéliennes, même après la défaite militaire du Hamas. La Maison Blanche a fait savoir qu’elle « s’opposerait » à une réoccupation complète de Gaza à terme.
De son côté, le président israélien, Isaac Herzog, à qui la Constitution accorde peu de pouvoirs, a souligné pour sa part, lors d’un entretien avec une télévision britannique, qu’il faudra « s’asseoir et discuter » d’une formule de paix « après avoir battu le Hamas ». Il a évoqué la solution à deux Etats qui était inscrite dans les accords d’Oslo de 1993 mais n’a pas été appliquée suite, notamment, à l’assassinat, par un fondamentaliste juif, du Premier ministre israélien, Yitzhak Rabin, en novembre 1995.
Tsahal affirme se rapprocher du centre
Par ailleurs, l’armée israélienne affirmait être parvenue «au coeur» de la ville de Gaza, capitale de l’enclave éponyme, où elle aurait détruit plusieurs tunnels et une douzaine de sites de mortiers, ainsi qu’un poste de commandement du groupe terroriste palestinien responsable de l’attaque qui a tué 1.100 civils et 300 soldats en Israël le 7 octobre. Tsahal prétend avoir encerclé la ville depuis plusieurs jours .
Israël bombarde depuis un mois l’enclave palestinienne de seulement 362 km2 où s’entassent 2,3 millions de Palestiniens, dont 1,5 million auraient, selon l’ONU, quitté leur domicile pour chercher au sud de l’enclave des zones moins exposées. Israël a coupé le 9 octobre l’approvisionnement en eau, aliments et carburant qu’il assurait sur financement international.
Depuis lors, la situation humanitaire s’est terriblement dégradée sans que toutefois les civils ne meurent vraiment de faim et de soif grâce à un allègement du blocus, à l’instigation des Etats-Unis, et une aide humanitaire acheminée par près de 560 camions en quinze jours depuis l’Egypte. Cette dernière accepte au compte-gouttes les blessés gazaouis et ressortissants étrangers voulant quitter l’enclave. Le nombre de Français, essentiellement travailleurs humanitaires, évacués par le poste de Rafah a franchi mardi le cap de cent personnes.
Le bilan à Gaza est de 10.300 civils tués, dont une petite moitié d’enfants, selon le Hamas, bilan qui ne peut être vérifié de source indépendante. En se fondant sur le nombre de missiles tirés par Israël et du nombre moyen de morts vérifiés que chaque tir provoquait dans des conflits précédents, le colonel d’infanterie de marine Michel Goya estimait, sur son blog, que le bilan réel pouvait être cinq fois inférieur.
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