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Publié le 5 nov. 2023 à 18:43
« Iron Nation », une nation de fer, c’est ainsi qu’est surnommée l’opération lancée par des investisseurs israéliens et américains spécialisés dans le capital-risque pour venir en aide aux start-up à court de capitaux.
Parmi eux figure Chami Peres, fils de l’ancien Premier ministre Shimon Peres, du groupe Pitango. Leur objectif : mobiliser un trésor de guerre de 20 millions de dollars pour des petites entreprises de haute technologique en phase de démarrage, sans leur imposer des frais de gestion ou des intérêts.
Un ballon d’oxygène est d’autant plus vital que le secteur traverse une très mauvaise passe. La guerre déclenchée par les massacres commis par les islamistes palestiniens du Hamas qui ont tué plus de 1.300 Israéliens le 7 octobre et pris 240 otages, a profondément perturbé les jeunes pousses et leurs projets de financement.
Des employés mobilisés
Tout aussi grave, entre 10 à 15 % des employés dans les entreprises de haute technologie ont été mobilisés comme réservistes, ce qui complique sérieusement la gestion du personnel.
Résultat : à peine lancé, ce plan de secours a déjà suscité un flot de 150 demandes allant d’un demi-million à un million et demi de dollars, selon Chen Linchesky, un des responsables de l’initiative.
Le secteur privé entend ainsi apporter sa contribution. Le gouvernement avait déjà pris les devants. L’Autorité israélienne de l’Innovation a lancé il y a deux semaines un plan doté de 25 millions de dollars pour permettre à des start-up de mettre le pied à l’étrier.
« Ce secteur vital a besoin d’aide après avoir connu une baisse brutale de 70 % des investissements en 18 mois avant même le déclenchement de la guerre à Gaza », explique Dror Bin, le patron de l’Autorité. Ce brutal coup de frein a été provoqué par la baisse des investissements dans le monde, mais aussi en raison de l’incertitude provoquée en Israël par une réforme judiciaire du gouvernement de Benyamin Netanyahou, jugée liberticide. La plupart des patrons de la haute technologie ont été vent debout contre ce texte. Certains d’entre eux ont été jusqu’à déménager aux Etats-Unis leur siège social en guise de protestation.
Bref, le pays qui se plaisait à se présenter comme la « start-up nation » par excellence avait du plomb dans l’aile. Un constat d’autant plus inquiétant que ce secteur joue depuis des années le rôle de locomotive pour toute l’économie. L’enjeu est énorme : la haute technologie, qui représente 18 % du PIB, contre moins de 10 % aux Etats-Unis et 6 % au sein de l’Union Européenne, assure 14 % des emplois et surtout représente la moitié des exportations.
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