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Publié le 3 nov. 2023 à 13:01Mis à jour le 3 nov. 2023 à 13:48
L’image est historique. Yitzhak Rabin qui hésite un quart de seconde, mais accepte finalement de serrer la main de Yasser Arafat, avec derrière eux Bill Clinton qui les encourage. Le geste a une valeur hautement symbolique.
D’un côté Yitzhak Rabin, le Premier ministre israélien qui avait donné ordre de « briser les os » des manifestants palestiniens, de l’autre Yasser Arafat, le chef historique de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) considéré comme un archi-terroriste par les Israéliens. Malgré tout, l’inimaginable s’est produit.
Discussions secrètes
Tout a commencé avec deux professeurs d’université israéliens, Yair Hirschfeld et Ron Pundak. Ils évoquent, lors d’un symposium, les moyens de parvenir à la paix. En général, ce genre de belles paroles académiques reste sans lendemain. Mais cette fois-ci Ahmed Qoreï, un proche de Yasser Arafat, prend la balle au bond.
Très vite, rendez-vous est pris. Les discussions s’engagent dans le secret le plus total à Oslo, en Norvège, très loin du front moyen-oriental, avec l’appui de Shimon Peres, le ministre israélien des Affaires étrangères, et du Palestinien Mahmoud Abbas, tous deux partisans d’une approche pragmatique. Yitzhak Rabin, plutôt sceptique au départ, laisse faire.
Et le miracle se produit. Malgré des décennies d’affrontements, de haine, de coups tordus, les deux parties mettent la dernière main à une déclaration de principes. Israël et l’OLP se reconnaissent mutuellement. Une Autorité palestinienne voit le jour. Les premières élections palestiniennes sont prévues. Sur le terrain, un régime d’autonomie palestinienne est appliqué dans un premier temps dans la bande de Gaza et à Jéricho avant d’être étendu à une partie de la Cisjordanie. La roue de l’histoire semble s’être mise route.
Le cycle infernal des violences
Mais très vite la méfiance, et surtout les extrémistes des deux parties vont tout faire pour saboter cet espoir. Les drames se multiplient. En 1994, un colon extrémiste abat 29 Palestiniens en train de prier dans le Caveau des patriarches à Hébron, en Cisjordanie. Un an plus tard, le 4 novembre 1995, Yitzhak Rabin, accusé de « trahison » par une extrême droite chauffée à blanc, est assassiné par un ultranationaliste. En 1996, c’est au tour des islamistes du Hamas de passer à l’action avec une série noire d’attentats suicide.
Bill Clinton tente de sauver les meubles en proposant les « paramètres » d’un plan de paix. En vain. La machine s’enraye. En 2007, Mahmoud Abbas, qui a succédé à Yasser Arafat décédé trois ans plus tôt, subit une humiliante défaite avec la prise de pouvoir des islamistes du Hamas dans la bande de Gaza à la suite d’un coup de force contre l’Autorité palestinienne. Le cycle infernal des violences et de la répression n’a quasiment plus cessé depuis.
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