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Publié le 2 nov. 2023 à 16:57Mis à jour le 2 nov. 2023 à 20:30
L’armée israélienne a annoncé dans la soirée avoir «achevé l’encerclement de la ville de Gaza» , une semaine après le début de sa contre-attaque terrestre dans le territoire palestinien. L’armée israélienne a annoncé jeudi soir avoir «achevé l’encerclement de la ville de Gaza», une semaine après le début de son opération terrestre dans le territoire palestinien. «Le concept d’une cessez-le-feu n’est pas sur la table», a ajouté le porte-parole de l’armée israélienne Daniel Hagari.
Des habitants ont décrit des scènes de guérilla urbaine menée par le Hamas, avec des combattants sortant de tunnels pour attaquer des chars israéliens, avant d’y retourner. «Gaza constituera une malédiction pour Israël», a déclaré le porte-parole des brigades al-Qassam la branche militaire de l’organisation islamiste, ajoutant à l’adresse des Israéliens qu’ils doivent s’attendre au »retour de davantage de (leurs) soldats dans des sacs noirs».
Le Hamas a affirmé avoir détruit plusieurs chars israéliens et Tsahal avoir tué vingt combattants de l’organisation djihadiste palestinienne sur un contingent de trente. Les pertes en hommes et matériels de part et d’autre ne pouvaient pas être évaluées de source indépendante.
Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a déclaré jeudi que les troupes israéliennes avait « franchi la périphérie de la ville de Gaza. L’armée affirmait contrôler toutes les routes menant à la ville, y compris l’avenue côtière Al Rashid.
Des combats intenses
Tsahal utilise ses chars, déployés mardi dans la bande de Gaza pour la première fois depuis le lancement de l’opération terrestre le 27 octobre, ainsi que des bulldozers pour se frayer un chemin dans des zones semi-urbaines minées. Depuis le début de l’invasion de Gaza, Israël a perdu officiellement 13 soldats.
Le Hamas, qui contrôle Gaza depuis 2007, zone d’une superficie d’à peine 360 km2, est crédité de 40.000 combattants, qui se servent de la population comme de boucliers humains. Il a affirmé que les deux frappes mardi et mercredi contre le camp de réfugiés de Jabaliya ont fait au moins 195 morts, auxquels s’ajouteraient 27 tués lors d’un raid à proximité d’une école de l’Onu, jeudi.
« Crimes de guerre »
Le bilan des raids israéliens est, selon l’organisation djihadiste, de 8.796 morts dont 3.648 enfants depuis le 7 octobre. Le Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme s’inquiète que les « attaques disproportionnées » d’Israël puissent constituer des « crimes de guerre ».
Nouvelle évacuation d’étrangers
En raison de la suspension des fournitures d’eau, nourriture, médicaments et carburant par Israël peu après l’attaque du Hamas, les 2,3 millions de Gazaouis souffrent de pénuries de plus en plus graves. « La situation est catastrophique dans les hôpitaux », a déclaré l’organisation caritative Medical Aid for Palestinians.
Le président américain, Joe Biden, a d’ailleurs appelé mercredi, pour la première fois à une « pause humanitaire » à Gaza. Son objectif pourrait être d’acheminer de l’aide, ou de négocier la libération de certains des 240 otages détenus par le Hamas.
Ces pénuries et les dangers liés aux bombardements ont poussé nombre de travailleurs humanitaires à vouloir quitter la bande de Gaza. L’Egypte, qui ne veut pas accueillir les Gazaouis en raison de la charge que cela représenterait et par crainte que ne se cachent parmi eux des djihadistes, a entrouvert mercredi l’unique voie de sortie de Gaza, au point de contrôle de Rafah.
Après 361 personnes mercredi, dont cinq Français, près de 400 étrangers et 60 Gazaouis gravement blessés devaient passer à Rafah. Dans la soirée, Joe Biden a d’ailleurs annoncé que 74 binationaux détenteurs de passeports américains, ainsi que leurs familles, avaient été évacués. Le Caire se dit prêt à accueillir « jusqu’à 7.000 » étrangers d’une soixantaine de nationalités.
Remous diplomatiques
Ces raids israéliens continuent d’affecter les relations entre Israël et les pays arabes, que Jérusalem avait cru pouvoir normaliser ces dernières années. Bahreïn, pays du golfe Persique ayant hébergé une ambassade israélienne secrète durant onze ans avant d’établir des relations diplomatiques en 2020, a demandé jeudi le départ de l’ambassadeur israélien et rappelé le sien, selon son Parlement… démenti ultérieurement par son gouvernement.
Le Parlement de la Tunisie, qui ne reconnaît pas l’Etat d’Israël, a commencé à débattre jeudi d’un projet de loi punissant d’une peine de prison toute proposition de normalisation avec Israël, un texte inédit pour la région.
La guerre de Soukkot déclenchée le 7 octobre à la suite de l’attaque surprise du Hamas a aussi conduit à l’annulation jeudi de la troisième édition de la Conférence de Bagdad sur la stabilité régionale, coorganisée par la France et qui devait avoir lieu fin novembre avec Emmanuel Macron.
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