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Publié le 9 oct. 2023 à 18:22Mis à jour le 9 oct. 2023 à 18:40
Avant de prendre le chemin du Palais d’Iéna, rendez-vous à Matignon cette semaine… La Première ministre, Elisabeth Borne, a commencé à recevoir lundi les représentants des syndicats et du patronat un à un pour préparer la conférence sociale promise par Emmanuel Macron et qui aura lieu le 16 octobre au Conseil économique, social et environnemental (Cese). Ces entretiens étaient prévus avant le pic de tension provoqué par l’accord sur les retraites complémentaires . Il pèse dans les discussions.
Le compromis négocié exclut en effet toute ponction sur le régime géré de façon autonome par les partenaires sociaux. Une fois n’est pas coutume, il ne réalisera pas le grand chelem côté patronal. Il n’a pas reçu l’assentiment de la CPME et est aussi critiqué par les artisans et professions libérales de l’U2P.
Pas de grand chelem patronal
Côté syndicats, trois d’entre eux ont annoncé dès lundi leur paraphe. La CFDT, dont la secrétaire générale, Marylise Léon, doit être reçue mercredi à Matignon, a décidé ce lundi à l’unanimité de son bureau national (direction élargie) de signer un accord qu’elle qualifie de « projet équilibré avec des avancées notables pour les travailleurs et les retraités ». Même décision de la CFTC. Mais aussi de Force ouvrière qui n’avait pas signé le précédent accord et dont le bureau confédéral a décidé de parapher celui-ci.
Le conditionnel est en revanche clairement de mise pour la CGT. Sophie Binet, la numéro un de la centrale, a pointé dimanche sur France inter le côté plein du verre : revalorisation des pensions servies de l’inflation et suppression du malus. Cependant, elle a aussi regretté « le fait que les cotisations ouvrent de moins en moins de droits à retraite ».
Son bureau confédéral devait rendre un avis ce lundi mais la syndicaliste a déjà annoncé qu’ensuite, elle consultera « très largement avant de signer ou pas », avec un tour des fédérations et unions départementales qui « va prendre quinze jours », alors que tous les partenaires sociaux sont censés rendre un avis d’ici à mercredi.
CFDT et FO signent
Difficile, en tout cas, d’interpréter les déclarations gouvernementales de ce début de semaine. Le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a redit sur Public Sénat sa détermination à ponctionner le régime, tout en précisant qu’il ne « parle pas de 2024 ». Sur Sud Radio, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, en pointe sur le dossier des cotisations des indépendants, a, lui, appelé « à se tend [re] la main et essay [er] de construire un accord ».
Les retraites complémentaires vont d’autant plus s’inviter à la conférence sociale que la discussion du projet de budget de la Sécurité sociale dans lequel l’exécutif menace d’introduire par amendement une ponction sur l’Agirc-Arrco démarre en commission le 17 octobre, soit le lendemain.
Interview croisée
Pour ce qui est des rémunérations, sujet initial du rendez-vous du 16 octobre, la discussion ne portera « pas [que] sur les bas salaires, mais sur les salaires et les déroulements de carrière », a assuré Sophie Binet, première à être reçue par la cheffe du gouvernement. Elisabeth Borne a en revanche d’ores et déjà exclu « l’indexation de tous les salaires sur l’inflation » que revendique la CGT, a déploré la cégétiste.
Selon elle, la Première ministre n’a en revanche pas abordé la conditionnalité des aides aux entreprises que réclament tous les syndicats, à commencer par la CFDT et la CGT, comme l’a confirmé l’interview que leurs deux dirigeantes ont donnée à « La tribune dimanche ». Elles y appellent aussi les salariés à se mobiliser ce vendredi à l’initiative de la Confédération européenne des syndicats. Même si personne ne s’attend à un mouvement d’ampleur ce jour-là.
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