[ad_1]
Publié le 10 oct. 2023 à 18:30Mis à jour le 10 oct. 2023 à 18:51
Acheminement de troupes vers la bande de Gaza, instauration d’un strict blocus de l’enclave, préparation d’un cabinet d’union nationale … Israël accentue sa riposte au Hamas, quatre jours après l’attaque de loin la plus ample et dramatique jamais menée sur son sol.
Le dernier bilan, diffusé mardi après-midi par l’ambassade d’Israël aux Etats-Unis a dépassé le seuil symbolique des 1.000 morts (dont huit Français, vingt autres étant portés manquants), presque tous civils, pour ce pays de 10 millions d’habitants et 2.600 blessés à l’issue de l’opération surprise du Hamas, samedi matin.
Bombardements quasi ininterrompus
Surtout, l’organisation djihadiste a ramené dans son repaire de Gaza une centaine d’otages israéliens (103 selon les localisations de téléphones portables) et étrangers, qu’il menace d’exécuter un par un en direct sur sa télévision si Israël effectue des bombardements sans préavis sur des immeubles civils. L’Egypte et les Emirats arabes unis joueraient les médiateurs pour un échange entre les femmes et enfants pris en otage et des prisonniers d’Israël.
Par ailleurs, l’armée israélienne a annoncé mardi avoir repris le contrôle de la frontière et de l’ensemble de la trentaine de sites attaqués par le Hamas, samedi. Les combats au sol auraient cessé et la télévision israélienne affirmait, sans preuves toutefois, que 1.500 combattants du Hamas ont été tués au total. Israël, dont les bombardements quasi ininterrompus depuis samedi soir auraient fait près de 700 morts à Gaza, selon les autorités palestiniennes, affirme avoir visé 2.400 cibles dans l’enclave lors de la seule journée de lundi. Le Commissariat de l’ONU aux réfugiés, UNRWA, estimait mardi que 183.000 personnes, environ un dixième de la population de l’enclave, avait dû quitter leur domicile pour s’abriter dans une centaine d’écoles.
Distribution de fusils d’assaut
Parallèlement, les préparatifs d’une invasion terrestre de Gaza s’accentuent. Des convois transportant vers le territoire des chars d’assaut Merkava IV ont été aperçus. Jérusalem n’a pas communiqué sur les effectifs et le type d’équipements déployés, mais une base pouvant abriter des dizaines de milliers de soldats est en cours de construction en urgence à proximité. Près de 300.000 réservistes, du jamais vu dans l’histoire du pays, ont été rappelés . Et l’Etat hébreu a évacué 24 localités proches de la frontière dans l’anticipation de ripostes du Hamas. Depuis son retrait de la bande de Gaza, qu’elle a occupée entre 1967 et 2005, l’armée israélienne n’a jamais osé retourner dans ce territoire surpeuplé et aux rues étroites, sauf durant quinze jours en janvier 2009.
A aussi commencé, mardi, la distribution de milliers de fusils d’assaut aux équipes volontaires de première intervention dans les communautés frontalières et les villes mixtes judéo-arabes. Le gouvernement a aussi demandé à l’ensemble de la population de préparer et tenir à disposition suffisamment d’eau, médicaments et nourriture pour tenir 72 heures dans un abri.
Un siège total de Gaza
Si l’assaut semble désormais très plausible, voire probable, Israël essaye aussi d’étrangler l’approvisionnement de Gaza . Il a coupé, lundi soir, la fourniture en eau et électricité du territoire et estimait, mardi, que les services locaux seraient obligés de cesser de fonctionner dans quelques jours. Gaza puise la majorité de son eau potable dans une centaine de puits mais dans des conditions sanitaires douteuses. Le poste-frontière de Rafah vers l’Egypte, seule issue de la bande de Gaza qui ne soit pas contrôlée par Israël, a été bombardé trois fois par l’aviation israélienne mardi.
Ce siège total est toutefois contraire au droit international, a déclaré le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, car il prive des civils (dont 40 % ont moins de 14 ans) de biens essentiels et s’apparenterait à une punition collective.
A la suite de l’assaut du Hamas, qui a « tué le plus grand nombre de juifs en une journée depuis l’Holocauste », d’après le président israélien Isaac Herzog, et qui s’est accompagné de nombreux crimes de guerre, notamment l’exécution d’enfants , les tractations ont aussi commencé pour constituer un cabinet d’union sacrée en Israël. Le Likoud, parti de droite dominant la coalition au pouvoir dirigée par son leader, Benyamin Netanyahou, a confirmé des négociations avec les partis d’opposition afin de former un cabinet restreint chargé uniquement des questions sécuritaires. L’ancien Premier ministre centriste, Yair Lapid, et l’ancien ministre de la Défense, Benny Gantz, s’y sont déclarés favorables. Un tel cabinet permettrait de diluer l’influence des partis ultra-religieux membres de la coalition actuelle, la plus à droite de l’histoire du pays.
[ad_2]
Source link