[ad_1]
Publié le 9 oct. 2023 à 18:15
« Les Etats-Unis se tiennent au côté d’Israël. Nous allons nous assurer qu’ils ont l’aide dont leurs citoyens ont besoin et qu’ils peuvent continuer à se défendre. » Samedi, le président Joe Biden ne s’est pas contenté de condamner l’attaque « orchestrée par une organisation terroriste, le Hamas » ; il a promis son soutien inconditionnel à un allié avec lequel les relations étaient fraîches depuis 2021. Ce changement de posture pourrait avoir des répercussions majeures au Proche-Orient.
Après l’assaut, le Pentagone a immédiatement envoyé une aide militaire d’urgence. Les premières livraisons sont arrivées dimanche et les Etats-Unis, qui se sont enquis des besoins des Israéliens, « vont rapidement fournir les forces de défense israéliennes en équipement et en ressources additionnelles, dont des munitions », a déclaré le secrétaire à la Défense Lloyd Austin.
En 2021, l’administration avait débloqué un milliard de dollars pour rééquiper Israël en missiles d’interception, a rappelé un haut responsable de l’exécutif américain lors d’une conférence de presse. « Quand les systèmes doivent être réapprovisionnés, nous avons toujours répondu présent », a-t-il souligné.
Revoir le film tragique du 11 septembre 2001
Pour des raisons de « dissuasion régionale », le cuirassé USS Gerald R. Ford a été envoyé près des rives orientales de la Méditerranée. Les Etats-Unis veulent s’assurer qu’un deuxième front ne s’ouvre pas avec le Hezbollah depuis le Liban. Les diplomates américains multiplient les coups de fil pour appeler les dirigeants à la retenue et éviter que la région s’embrase.
Quant à Joe Biden et au très droitier Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, ils se sont parlé à plusieurs reprises depuis samedi. Jusqu’à présent, et malgré leur entrevue en septembre aux Etats-Unis, le président démocrate s’était montré exigeant avec l’allié israélien. La gauche américaine critiquait en effet la réforme judiciaire anti-démocratique de Tel-Aviv .
Mais entre les deux pays qui comptent quasiment le même nombre de juifs, le lien est indéfectible. Avec au moins neuf compatriotes tués dans l’assaut du Hamas, et probablement d’autres retenus en otage à Gaza, les Américains se sentent particulièrement concernés. Ils sont mortifiés car leurs services secrets n’ont rien vu venir. Et ils ont le sentiment de revoir en Israël le film tragique du 11 septembre 2001.
L’Arabie saoudite en porte-à-faux
Joe Biden voit voler en éclats sa stratégie visant à rapprocher Israël et l’Arabie saoudite. L’objectif était d’amener le principal allié arabe des Etats-Unis à reconnaître l’Etat hébreu. Pour ne pas apparaître comme des traîtres à la cause palestinienne, les Saoudiens attendaient des Israéliens qu’ils fassent un geste envers cette population.
Au lieu de cela, Tel-Aviv vient de déclarer la guerre au Hamas et de lancer une contre-attaque meurtrière sur la bande de Gaza. Même à supposer que la guerre soit courte, avec la campagne présidentielle américaine en 2024, il ne restera sans doute pas assez de temps dans le mandat de Joe Biden pour réparer les dégâts et relancer le processus.
Contrariété supplémentaire pour le président des Etats-Unis : l’opposition l’accuse d’avoir contribué à armer les terroristes en autorisant en septembre le dégel de 6 milliards de dollars de fonds iraniens, en contrepartie de la libération de cinq otages américains. Le rôle de l’Iran dans cette attaque n’a pas été établi mais historiquement, cet Etat soutient et arme le Hamas.
Un Speaker intérimaire à la Chambre
Enfin, même s’il a une capacité d’action à court terme, Joe Biden est tributaire du pouvoir législatif. Pour soutenir les Israéliens, le Congrès des Etats-Unis devra prendre le relais de l’exécutif à un moment ou à un autre. Or il est dirigé par un intérimaire depuis l’éviction la semaine dernière du Speaker de la Chambre Kevin McCarthy par la faction extrémiste du parti républicain.
Pour corser la situation, le budget 2023-2024 n’a pas été voté alors que l’exercice a débuté en octobre, ce qui limite la marge de manoeuvre financière des élus et du pays dans son ensemble. Pour aider les Israéliens, le Capitole doit d’abord se remettre en ordre de marche.
[ad_2]
Source link