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(BFM Bourse) – L’équipementier ferroviaire a connu un jeudi noir en Bourse, plombé par un lourd avertissement sur son cash. Mais une autre société a fait pire, de peu, à la fin des années 1990.
La chute en Bourse d’Alstom nous renvoie à des temps que les moins de 25 ans ne peuvent pas connaître. L’équipementier ferroviaire a plongé de 37,58% jeudi à la Bourse de Paris, une descente vertigineuse.
Le marché a massivement vendu l’action de la société à la suite d’une nouvelle déception sur la trésorerie. Le groupe prévoit de brûler entre 500 millions d’euros et 750 millions d’euros de cash-flow sur l’exercice en cours, à la suite d’un décaissement surprenant de plus de 1 milliard d’euros au premier semestre.
Le parcours boursiers d’Alstom a connu ces dernières années plusieurs accidents dont beaucoup liés à sa difficulté à contenter le marché sur la génération de trésorerie. Le groupe semble ainsi avoir « un problème de free cash-flow (flux de trésorerie libre) apparemment sans fin », assène Deutsche Bank.
« Les chocs inattendus d’un milliard d’euros sur le FCF (free cash flow) semblent devenir une mauvaise habitude chez Alstom », pointe de son côté Stifel. La banque peine à accepter l’une des explications du groupe, à savoir celle sur les stocks. Alstom a donné comme première raison de sa contre-performance un « surstockage » de matières premières et de composants qui n’a pas été en phase avec sa trajectoire de production, moins pentue qu’anticipé par la société. « Il est difficile de comprendre pourquoi les stocks peuvent augmenter aussi massivement dans un environnement de chaîne d’approvisionnement qui s’améliore », note-t-elle.
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SES-imagotag a fait pire sur le SBF 120 cette année
Mais revenons au plongeon boursier d’Alstom. Une telle variation sur une journée sur le CAC 40 mobilise les mémoires des spécialistes. Même lors de l’éclatement de la pandémie, aucune baisse de cette ampleur ne s’était observée. Le constructeur automobile Renault avait ainsi perdu 21,9% le 12 mars 2020. Une chute moitié moindre (ou presque) que celle d’Alstom.
Précisons que sur le SBF 120 (le CAC 40 auquel on ajoute 80 valeurs), SES-imagotag avait de son côté accusé un plongeon de 58,3% en juin, après que le vendeur à découvert Gotham City Research a mené une attaque qui sera d’ailleurs assez vite malmenée par la bonne défense de l’entreprise.
Mais dans l’élite boursière, quasiment aucune baisse aussi forte que celle d’Alstom n’est survenue dans l’histoire du CAC 40. Comme l’a relevé notre collègue de BFM Business, Antoine Larigauderie, une seule société a faire « pire »: Alcatel, le 17 septembre 1998.
La chute avait alors atteint 38,4%, selon un papier de l’époque du journal Le Monde. Les Echos de leur côté notent, dans un article de 2017, que ce plongeon de l’ex-spécialiste des réseaux télécoms était le plus fort sur une séance pour le CAC 40 depuis au moins 1993. D’autres titres ont connu des chutes hyper prononcées, comme Sodexo (-30% en septembre 2002, selon le quotidien économique) ou encore Dexia (-28,5% fin septembre 2008)
Mais donc (presque) aucune société n’a « battu » Alstom. Concernant Alcatel, la chute de l’action en septembre 1998 était alors due aux propos prononcés par son PDG, Serge Tchuruk, un des grands capitaines de l’industrie française. Présentant ses résultats du premier semestre 1998, le patron avait émis un avertissement sur résultats (décidément) évoquant un résultat d’exploitation en hausse par rapport à 1997 mais « moins fort que prévu », explique Le Monde. Les investisseurs avaient alors épinglé ce qu’il considéraient comme un manque de transparence de la part du PDG.
Julien Marion – ©2023 BFM Bourse
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