[ad_1]
Publié le 7 oct. 2023 à 10:59
Lors du prestigieux Qatar Prix de l’Arc de Triomphe à l’hippodrome de ParisLongchamp dimanche dernier, l’association Au-Delà des Pistes s’est employée à lever des fonds pour une cause bien particulière : la reconversion de chevaux réformés des courses de galop. Elle a lancé sa traditionnelle « Promesse de l’Arc ».
« Tous les participants – entraîneurs, propriétaires, éleveurs, jockeys, agents – sont sollicités pour donner un pourcentage de leurs gains éventuels », explique Alix Choppin, vice-présidente de la structure.
Cette édition, l’association a récolté autour de 30.000 euros, contre 50.000 en 2022, 60.000 en 2021 et 70.000 en 2020, qui avait été un cru exceptionnel.
Journées de la reconversion
« Cette année-là, nous avions eu la chance de recevoir une promesse de l’Ecurie des Monceaux pour 30 % de leurs gains. Or leur Sottsass a remporté le Prix de l’Arc et nous avons reçu 27.000 euros ! » précise Alix Choppin. Les récompenses offertes dans ce type de compétition étant très élevées, même un petit pourcentage représente beaucoup. « Et il est plus facile de céder une part d’un gain qui génère une énorme satisfaction, car l’Arc est le Graal ! » poursuit-elle. Avec 50.000 euros, pas moins de 50 chevaux sont pris en charge pendant six mois.
ADDP organise une opération similaire lors du Grand Steeple-Chase de Paris à Auteuil en mai : l’équivalent pour l’obstacle de l’Arc pour le plat. L’association propose aussi une douzaine de « journées de la reconversion » par an, pour sensibiliser le public des hippodromes comme les professionnels.

Equitation de loisir, saut d’obstacles, concours complet, polo, horse-ball : les réform és excellentDR
Créée en 2016, Au-Delà des Pistes est l’interlocuteur officiel de France Galop, qui lui apporte 50 % de son budget annuel de 300.000 euros. L’association compte aussi sur plus d’une centaine de membres, qui règlent une cotisation dont le montant cumulé représente 3 % de ses ressources.
Tandis que les levées de fonds en génèrent 17 % et les partenariats avec des propriétaires et éleveurs (Aga Khan Studs, Godolphin, Wertheimer et Frère , Haras d’Etreham, Ecurie des Monceaux, Ecurie Vivaldi, etc.), des entraîneurs, des jockeys comme Christophe Soumillon, la maison de ventes Arqana , des assureurs, des fabricants de matériel, 25 %.
Fonds d’urgence
Lorsque les chevaux quittent la compétition à la suite d’une blessure, ADDP finance leur convalescence grâce à un fonds d’urgence avant qu’ils n’entament une reconversion vers l’équitation de loisir, le saut d’obstacles, le concours complet, le polo, le horse-ball – autant de disciplines dans lesquelles les pur-sang réformés excellent. « Habitués à l’homme, ils sont très polyvalents », pointe Alix Choppin.

Les pur-sang sont très polyvalents Alana Butterworth/ACB Photos
Ainsi Phenicean, au vu de ses performances modestes en courses de plat, en a été écarté. Mais aujourd’hui âgé de 10 ans et reconverti depuis moins de trois ans, il participe avec sa cavalière Gaëlle Jonchery à des épreuves de concours complet (saut d’obstacles, dressage et cross-country) de niveau international. Avec cette cavalière, Vazirabad, un ancien champion du prince Aga Khan à qui il appartient toujours, s’épanouit lui, à 11 ans, dans le dressage.
Plus de 1.200 chevaux ont été reconvertis depuis la signature du partenariat entre France Galop et Au-Delà des Pistes en 2019. « De 153 en 2019, on est à 304 en 2022 », se félicite Alix Choppin. « Il n’y a pas de limite d’âge pour les reconvertir, mais en galop, un cheval est vieux à 4 ans, en courses d’obstacle à 8-10 ans, et en trot, à 10 ans. Or il vit 25 ans ! » rappelle-t-elle.
Une trentaine de centres
Les ex-cracks doivent troquer vitesse, réactivité, endurance, au profit d’autres aptitudes : travailler dans un manège, franchir de petits obstacles, sortir en forêt… Selon leur âge, tempérament et vécu, cela prend plus ou moins de temps.
ADDP a référencé, avec France Galop, une trentaine de centres d’accueil sur le territoire, choisis pour la qualité de leurs infrastructures, de l’alimentation et des soins, leur expérience de la reconversion, leur capacité à vérifier les compétences et la fiabilité des acheteurs. Car pour les cavaliers, c’est l’opportunité d’acquérir au meilleur prix un cheval qui a bénéficié de toutes les attentions nécessaires pour valoriser ses capacités.
[ad_2]
Source link