Covéa se désengage du capital de SCOR

Covéa n’est plus le premier actionnaire de SCOR. Alors que les deux poids lourds de l’assurance et de la réassurance s’affrontent par voie d’arbitrage , ils ont annoncé mercredi soir dénouer leurs liens.

SCOR rachète à Covéa 9 millions de ses propres actions, soit 5,01 % de son propre capital. Une fois ces titres livrés, le réassureur entend les transférer à BNP Paribas Cardif. En conséquence, Covéa ne sera plus son plus gros investisseur. « Ces opérations visent à normaliser l’actionnariat de SCOR », a indiqué le groupe dans un communiqué.

Cette décision intervient alors que le nouveau directeur général de SCOR, Thierry Léger, remanie son équipe de direction après la présentation de sa stratégie début septembre.

Ce rachat d’actions était prévu par leurs accords de paix scellés en juin 2021 . L’objectif pour SCOR était alors de se mettre à l’abri d’une nouvelle tentative d’acquisition par Covéa. Il avait aussi obtenu alors du mutualiste qu’il n’essaie plus de l’approcher pendant sept ans. Il était prévu que SCOR dispose d’une option d’achat de ses propres titres au prix de 28 euros par action, ce qui porterait l’opération annoncée à 252 millions d’euros.

Part résiduelle

Dans les accords, cette option concernait cependant sur la totalité de la participation de Covéa, soit 8,8 %. Aussi Covéa conserve-t-il encore une part résiduelle au capital du réassureur.

De quoi clarifier leurs positions respectives au moment où ils s’affrontent encore un volet de l’accord de 2021, la vente à Covéa d’une partie de l’activité de réassurance vie de SCOR aux Etats-Unis pour 1 milliard de dollars.

Le groupe mutualiste a hérité de 30 % du portefeuille de réassurance vie et un peu de santé de SCOR aux Etats-Unis. En contrepartie, il doit payer les prestations attachées, mais il estime avoir été floué car entretemps le risque s’est accru. De ce fait, il n’a pas payé sa quote-part des sinistres. SCOR a déclenché une procédure d’arbitrage et Covéa en retour.