[ad_1]
Lors de la visite à Kiev de Sébastien Lecornu, de nombreux contrats ont été conclus pour la fourniture d’équipements dont des robots de déminage ou des drones aériens. Des accords pour installer en Ukraine des usines françaises avec des partenaires locaux sont en discussion.
Lors de sa visite à Kiev, le ministre des Armées Sébastien Lecornu a dévoilé une nouvelle approche pour poursuivre l’aide militaire à l’Ukraine. La cession d’armement doit devenir « l’exception », avait annoncé le ministre en affirmant sa volonté de mettre en place des partenariats industriels.
Pour ce voyage, Sébastien Lecornu était accompagné de représentants d’une vingtaine d’entreprises françaises spécialisées dans la production de blindés, d’artillerie, de drones, le cyber ou le déminage doivent pour leur part discuter et signer des partenariats avec l’industrie ukrainienne. Le but étant de développer la production sur place de pièces de rechange permettant d’entretenir des équipements livrés par la France.
« Il faut privilégier les acquisitions, parfois sous subventions françaises », a déclaré dans un entretien au Parisien le ministre en proposant de « mettre en lien directement notre industrie de défense » avec la partie ukrainienne.
Pour aider ces partenariats industriels, la direction générale pour l’armement (DGA) et son homologue ukrainienne, la Defense Procurement Agency (DPA) ont signé un accord pour favoriser la coopération en matière d’armement entre les deux pays.
De son côté, le GICAT (Groupement ders industries françaises de défense et de sécurité terrestres et aéroterrestres) a signé deux accords, avec les ministères ukrainiens de la Défense et celui de l’Industrie Stratégique.
« Ce n’est pas une question de profits, mais bien d’assurer une aide directe et durable, fiable. La Russie ne peut, ni ne doit gagner. C’est un enjeu pour nos valeurs, mais aussi pour notre sécurité collective », affirme Sébastien Lecornu.
Des salariés français en Ukraine?
La liste des contrats conclus et des accords de coopération industrielle a été publiée. KDNS fournira à l’armée ukrainienne 6 nouveaux canons Caesar en plus de la trentaine déjà fournie. Autre contrat signé avec KDNS, l’intégration d’armements sur les véhicules utilisés par l’armée ukrainienne.
KDNS et Arquus qui produit des véhicules militaires (dont les camions porteurs des canons Caesar) devraient désormais gérer le maintien en condition opérationnelle (MCO) Ukraine. Les deux entreprises françaises vont y ouvrir des ateliers de maintenance allant même jusqu’à y produire certaines pièces détachées pour les Caesar, les AMX 10-RC, ou les VAB (véhicules de l’avant blindé). Des discussions portent aussi sur des partenariats pour produire en Ukraine des VAB neufs en version 6×6.
Des salariés français vont-ils aller travailler sur ces nouveaux sites ?
« C’est aux entreprises de décider si des salariés français pourraient aller travailler en Ukraine sur la base du volontariat », a déclaré Sébastien Lecornu.
La société CEFA a aussi signé plusieurs contrats. Elle va fournir 8 engins amphibies, 8 premiers robots de déminage et 8 EFA (engins de franchissement de l’avant) d’occasion provenant d’un ancien parc de régiments français du génie.
De nouveaux fonds pour produire de l’armement
Pour soutenir la guerre des drones, les entreprises françaises Delair, Thales et Turgis & Gaillard ont également signé des contrats lors du voyage à Kiev du minsitre des Armées. Delair va à la fois fournir des drones et lancer la maintenance en Ukraine des équipements déjà fournis. L’entreprise pourrait par la suite installer des lignes de production.
Thales et Turgis & Gaillard ont l’une et l’autre signé des accords pour créer de nouveaux drones en collaboration avec des entreprises ukrainiennes. À terme, les deux entreprises pourraient lancer des lignes de production locales en partenariat.
« Pour accompagner cela, des fonds français, des fonds européens et, c’est une nouveauté, des fonds souverains ukrainiens qui vont être mis en place », a précisé le ministre.
Selon une information de Ouest-France, un fonds spécial de défense alimenté par les bénéfices de la vente d’actifs russes confisqués sera aussi créé. Selon le ministre de la Défense ukrainien Rustem Umerov, il pourrait être doté de l’équivalent de 3 milliards d’euros.
[ad_2]
Source link