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Publié le 29 sept. 2023 à 16:41
C’est un probable effet du réchauffement climatique. Les moucherons hématophages (Culicoïdes), qui transmettent le virus de la maladie hémorragique épizootique (MHE)aux bovins «vivent plus longtemps grâce à l’élévation des températures», selon Stéphan Zientara, directeur du laboratoire de santé animale de l’Agence nationale de sécurité alimentaire (ANSES).
Absente de l’Europe, la MHE a fait son apparition en Espagne en octobre 2022 et elle «est remontée rapidement dans le sud ouest de la France», explique l’expert scientifique. La maladie a été identifiée fin septembre dans plusieurs élevages . Des cas ont également été recensés en Italie et au Portugal. Au-delà des affections qu’il provoque chez les animaux, le virus a pour inconvénient majeur de fermer les portes de l’exportation.
Non transmissible à l’homme, cette maladie bien connue aux Etats-Unis, touche les cervidés et les bovins. Elle peut aussi atteindre les petits ruminants, mais aucun cas symptomatique n’a encore été signalé. Proche de la fièvre catarrhale ovine (FCO), elle les affaiblit en leur donnant de la fièvre et en provoquant anorexie, boiteries et détresse respiratoire, précise l’ANSES. En revanche, elle entraine peu de mortalité. Il n’existe pas encore de vaccin efficace à ce jour pour traiter cette maladie. «Le développement d’un vaccin adapté est envisagé par les industriels», selon l’ANSES.
Exportations bloquées
La réglementation européenne 2016/429 relative aux maladies transmissibles oblige à déclarer les foyers de MHE aux autorités nationales. «Les pays impactés ont l’obligation d’instaurer des mesures de surveillance, afin de suivre l’évolution de la maladie dans l’espace et dans le temps», indique pour sa part le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. «L’envoi vers d’autres Etats membres de l’Union européenne à des fins d’élevage de tout ruminant provenant des exploitations situées dans le rayon de 150 kilomètres autour de chaque foyer est interdit.
L’envoi direct pour abattage dans un autre pays membre demeure possible». Seulement trois foyers ont été identifiés à ce stade dans les Pyrénées Atlantiques et les Hautes Pyrénées. Mais l’arrêt des mouvements vers d’autres pays européens concerne «tout ou partie» de 13 départements, indique encore le ministère de l’Agriculture. La filière bovine a entamé des discussions pour réduire les contraintes à l’exportation notamment vers l’Espagne et l’Italie. Ce commerce fournit des ressources appréciables aux Pyrénées. Elvea qui regroupe 29 associations d’éleveurs a demandé aux autorités nationales de tout mettre en oeuvre pour rétablir les courants commerciaux. Selon FranceAgrimer, la France exporte 1,1 million de broutard par an à destination de l’Italie, de l’Espagne et de l’Algérie.
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