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(BFM Bourse) – La banque suisse a abaissé sa recommandation d' »acheter » à « neutre » sur la valeur lui préférant son comparable allemand MTU Aero.
Safran signe depuis le début de l’année une très belle performance à la Bourse de Paris. Le motoriste et équipementier aéronautique enregistre la deuxième plus forte progression du CAC 40, avec une hausse de 26% depuis le 1er janvier.
Le groupe dirigé par Olivier Andriès a pleinement tiré profit du rebond du trafic aérien, synonyme de davantage de visites dans ses ateliers pour des services de réparation, révision, maintenance et ventes de pièces détachées, qui constituent le moteur de sa rentabilité.
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Mais, comme souvent avec ces valeurs robustes et bien gérées, la valorisation peut provoquer des interrogations et inciter les investisseurs à jouer d’autres titres du secteur moins chers (on peut penser à Hermès dans le luxe qui se trouve au cœur de débats similaires).
C’est quelque peu l’idée que développe UBS. Dans une note publiée ce jeudi, la banque suisse a abaissé d' »acheter » à « neutre » son conseil sur la valeur sans pour autant changer son objectif de cours qui reste à 165 euros. Ce qui pèse sur l’action Safran qui abandonne 1,3% vers 14h15, à 147,5 euros, quand le CAC 40 s’adjuge 0,4% au même moment.
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Un potentiel limité
Selon ses propres données, la banque note que « Safran est, après Rolls Royce, l’action sur laquelle les investisseurs sont les plus positifs dans cet espace (du secteur aéronautique et défense, NDLR »).
« Nos conversations avec les investisseurs confirment cette idée, le groupe étant couramment cité comme étant exposé à des thèmes à plus long terme, mais sans impact sur les vents contraires non quantifiables du GTF (une famille de moteurs de l’américain Pratt&Whitney qui connaît actuellement des problèmes techniques et dans laquelle la société allemande MTU Aero possède une participation, NDLR) », poursuit-elle.
Ce sentiment de marché très positif limite le potentiel de bonne surprise sur l’action, selon UBS, qui relève que le titre s’échange actuellement 25 fois les bénéfices attendus sur un an contre 20 fois sur sa moyenne historique antérieure à la pandémie.
L’établissement préfère ainsi MTU Aero à Safran pour jouer le secteur des motoristes aéronautiques, jugeant que les difficultés sur le GTF (de la contamination sur la poudre du métal utilisé sur des pièces de moteurs livrés entre 2015 et 2021) peuvent offrir des opportunités d’achat à bon prix sur la société basée à Munich.
Vers une hausse des parts de marché pour le Leap?
La banque a par ailleurs révisé à la baisse le nombre de visites en atelier du moteur CFM56 pour 2025. Ce moteur est le plus vendu au monde, commercialisé par CFM international, la coentreprise de General Electric et Safran. Ce best-seller possède une importante base installée dans le monde et les visites en atelier de ces moteurs assurent un important gisement de revenu et de croissance pour Safran. UBS table donc sur 2300 visites en 2025 contre 2550 auparavant.
L’explication provient du fait qu’avec les soucis sur le GTF, des avions avec des moteurs de nouvelles générations sont immobilisés temporairement pour régler les soucis techniques. En conséquence, les compagnies aériennes devrait intensifier le recours aux avions équipés de moteurs d’ancienne génération, comme le CFM56, note UBS. Ce qui tire les prix des services d’après-vente de Safran vers le haut et accélère les visites en atelier en 2023 voire 2024 mais les réduit pour 2025, puisque ces visites sont en réalité avancées dans le temps.
Point intéressant toutefois, UBS estime que le moteur Leap, le nouveau moteur de CFM International, devrait pouvoir tirer parti des difficultés du GTF de Pratt&Whitny, en augmentant sa part de marché sur l’A320 neo, l’avion best-seller d’Airbus.
Sur cet appareil, les compagnies clientes de l’avionneur peuvent en effet choisir entre le Leap de Safran et General Electric d’une part et le GTF de Pratt&Whtiney d’autre part.
UBS s’attend à ce que la part de marché du Leap passe de 55% actuellement, à 60% à partir de 2026.
Julien Marion – ©2023 BFM Bourse
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