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Le président de la Commission des Lois à l’Assemblée nationale a appelé à un assouplissement des règles d’accès au crédit pour relancer le marché immobilier.
La crise du marché immobilier s’amplifie. Dans le sillage de la hausse des taux d’intérêt, la « production » de crédits au deuxième trimestre s’est effondrée de 40,8% par rapport à la même période de 2022, selon l’Observatoire Crédit Logement/CSA.
Face à cette dégringolade, Sacha Houlié, député Renaissance de la Vienne et président de la Commission des Lois à l’Assemblée nationale, a suggèré sur France info de « relever le taux d’endettement maximal des ménages » actuellement fixé à 35% des revenus (assurance incluse).
« Nous avons écrit au Haut conseil de stabilité financière parce qu’on se rend compte qu’il y a plein de Français qui sont à la limite de l’emprunt, qui ne peuvent pas emprunter parce que les règles sont trop strictes », a-t-il constaté ce dimanche, estimant que le taux de 35% « pose quelques difficultés ».
« Il faut que les règles soient un peu assouplies »
Dans une lettre adressée au président du Haut Conseil de stabilité financière et consultée par l’AFP, Sacha Houlié et plusieurs présidents de commission à l’Assemblée estiment qu' »il existe de multiples cas dans lesquels les ménages, dont les revenus pourraient justifier qu’ils empruntent pour acquérir une résidence principale ou investir dans le locatif, se voient priver d’accès au crédit immobilier ». « Cette frilosité ne s’explique que par l’application stricte et prudentielle des règles édictées par le Haut conseil », déplorent-ils.
Un desserrement des conditions de crédit « permettrait de débloquer de nombreuses situations individuelles et de donner un nouveau souffle bienvenu aux constructions ou aux rénovations de logement », jugent-ils.
Sacha Houlié ne s’est toutefois pas prononcé sur le niveau auquel devrait être fixé le nouveau taux: « C’est le Haut conseil de stabilité financière qui doit le déterminer. Il n’est naturellement pas viable de dire aux gens qu’ils vont se surendetter », a-t-il dit. Mais « il faut que les règles soient un peu assouplies compte tenu du contexte, quitte à les revoir lorsque la situation s’améliorera », a martelé le député, lui qui ne « veut plus voir de gens qui viennent me voir dans ma permanence et qui me disent ‘J’ai les moyens d’emprunter et ma banque me dit non' ».
Bercy prêt à « étudier » le relèvement du taux d’endettement?
Le président de la Commission des Lois a également affirmé avoir abordé le sujet avec Bruno Le Maire, lequel « a dit étudier cette hypothèse » d’augmentation du taux d’endettement maximal.
Reste que le ministre de l’Economie avait totalement exclu un relèvement du taux d’endettement maximal en mai dernier: « Ce que je ne veux pas, (c’est) régler la crise du logement en endettant massivement les Français et de manière déraisonnable. Cela créerait de l’instabilité et des risques financiers, c’est une mauvaise option », avait justifié le locataire de Bercy.
La semaine dernière, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau avait appelé les banques à ne pas se montrer trop frileuses: « Il n’y a pas de raison que les Français ne puissent pas avoir de crédit immobilier. Les banques continuent de faire crédit, et nous serons très attentifs avec Bruno Le Maire à ce que les banques continuent à faire crédit. Il faut que la production de crédits immobiliers se stabilise et reparte », avait-il déclaré.
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