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Le ton plus ferme qu’anticipé, adopté par la Fed mercredi à l’issue de son FOMC, aura lourdement pénalisé le CAC 40 (-1,59% à 7 214 points) jeudi, dont 38 des composantes ont terminé la séance dans le rouge.
La Fed a comme largement anticipé laissé ses Fed Funds inchangés, en laissant la porte ouverte à une nouvelle hausse. Ces taux élevés, la Fed nous a bien fait comprendre qu’ils constitueraient une matrice monétaire pour longtemps. Et que les Fed Funds terminaux, à savoir leurs points hauts, ne sont probablement pas encore atteints.
Le ton plus ferme que prévu employé par l’Institution se justifie par une résistance plus forte qu’anticipé de l’économie américaine après de longs mois de politique monétaire restrictive – les prévisions de taux de croissance et de taux de chômage sont parlantes. Par ailleurs, les fameux dot plots ont milité pour des taux un peu plus élevés, à une majorité encore plus grande des membres, avant stabilisation. Pour rappel, les dot plots sont un graphique à point montrant les nouvelles projections de taux directeurs des membres de la Fed. Par rapport à juin, le camp hawkish a pris clairement de l’épaisseur.
Les nouvelles projections économiques de la Fed reflète « une image relativement optimiste de l’économie qui, si vous [les] prenez […] au pied de la lettre, soulève la question de savoir pourquoi ils n’ont pas procédé à une nouvelle hausse des taux lors de cette réunion… », ose Christian Scherrmann, Economiste US chez DWS.
L’économiste pense « que les banquiers centraux gèrent actuellement les attentes du marché dans l’optique d’un scénario [de taux] plus élevé à plus long terme » (Higer fot Longer). « Cela soutient leur mission, qui consiste à réduire l’inflation sans accroître la pression sur l’économie par le biais de taux d’intérêt plus élevés. Ils doivent rester dépendants des données pour maintenir cette stratégie. Si les données montrent une dynamique économique plus forte que prévu, ils seront contraints d’en faire plus, ce qu’ils essaient peut-être d’éviter. »
La Banque d’Angleterre a, elle aussi, opté pour le statu quo sur ses taux ce jeudi, tandis que les banques centrales de Suède et de Norvège les ont augmentés de 0,25%, toutes trois répondant aux attentes du marché. Cela n’a pas été le cas de la Banque Nationale Suisse, dont le maintien des taux a surpris les investisseurs qui tablaient sur une hausse.
Au chapitre statistique, les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage, à un tout petit peu plus de 200 000 nouvelles unités, illustrent des tensions toujours aussi fortes sur l’emploi américain, tensions elles-mêmes génératrices d’inflation. En revanche, l’indice manufacturier Philly Fed, qui vient d’être publié pour le mois de septembre, s’enfonce à -13,5 points, manquant complètement les attentes.
Côté valeurs, Hermès, qui possède peut-être les multiples de valorisation les plus élevés de l’indice, et qui est donc particulièrement sensible à la question monétaire, a souffert, perdant plus de 5,8%. Le groupe a pu pâtir d’une dégradation de la part d’Oddo BHF qui a abaissé son conseil de « surperformer » à « neutre ». L’Oréal (-2,51%), Safran (-2,63%), Airbus (-3,18%) et Essilor Luxottica (-3,38%) ont également souffert en Bourse.
De l’autre côté de l’Atlantique, les principaux indices sur actions ont lourdement été pénalisés jeudi, le Nasdaq Composite fondant de 1,82% à 13 223 points et le Dow Jones 1,08% à 34 070 points. Ce dernier avait pourtant particulièrement bien résisté mercredi en clôture. Enfin, le S&P500, baromètre de référence de l’appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, s’est contracté de 1,64% à 4 330 points. Le 10 ans américain se rapprochait désormais des 4,50%…
Un point sur les autres classes d’actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0690$. Le baril de WTI, l’un des baromètres de l’appétit pour le risque sur les marchés financiers, s’échangeait autour de 90,10$.
A l’agenda ce vendredi, à suivre en priorité une batterie d’indicateurs d’activité en Europe (PMI en données préliminaires pour le mois en cours). Les données synthétiques pour l’ensemble de la Zone Euro seront dévoilées à 10h00.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Plusieurs observations à ce stade, conjuguées entre elles, cassent la dynamique haussière entrevue en fin de semaine passée.
La mèche haute de la bougie de vendredi tout d’abord, qui a montré un essoufflement précoce. Le gap très ample de vendredi, a été réduit des trois quarts. Enfin, la réintégration du diamant est éloquente: une seule séance, celle de vendredi, a vu sa bougie en sortir. Nous repartons pour une poignée de séances dans cette figure chartiste en sortie de laquelle une énergie forte sera dégagée.
Dans l’immédiat, nous devrons nous attendre à un test majeur: celui de la borne basse de ce diamant, dans une ambiance empreinte de fébrilité.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l’indice CAC 40 à court terme.
Ce scénario baissier est valable tant que l’indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 7500.00 points.
Graphique en données horaires
Graphique en données quotidiennes
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