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L’institution monétaire qui table désormais sur 0,9% de croissance cette année s’attend à voir l’inflation ralentir progressivement pour passer sous les 2% fin 2025.
Après l’Insee la semaine dernière, la Banque de France se montre à son tour plus optimiste pour l’économie française. Dans ses dernières projections macroéconomiques publiées ce lundi, l’institution monétaire relève sa prévision de croissance pour 2023, à 0,9%, contre 0,7% prévu initialement. Une révision principalement liée à un deuxième trimestre bien meilleur que prévu (+0,5%), alors que le PIB devrait progresser modestement lors des troisième (entre +0,1 et +0,2%) et quatrième (+0,2%) trimestres.
La Banque de France s’aligne ainsi sur les projections de l’Insee et se rapproche de celles du gouvernement qui continue de tabler sur 1% de croissance cette année.
Pour 2024 et 2025, la Banque de France revoit en revanche à la baisse sa prévision de croissance, respectivement à +0,9% et +1,3%. En cause, « la révision à la hausse des prix de l’énergie (…), et surtout celle à la baisse de la demande mondiale adressée à la France ». Comme en 2023, la croissance des deux prochaines années serait principalement soutenue par la consommation des ménages et l’investissement des entreprises, à la faveur d’un ralentissement de l’inflation.
« L’économie française parviendrait donc à sortir progressivement de l’inflation sans récession, même si un contexte international peu favorable pèserait sur la reprise », résume la Banque de France. Ce qui participerait à la remontée du taux de chômage, attendu à 7,8% fin 2025, contre 7,2% mi-2023.
Recul progressif de l’inflation
Si l’inflation a rebondi en août sur fond de hausse des prix de l’énergie, cela « devrait être temporaire », estime la Banque de France, tablant toujours sur un ralentissement de la hausse des prix qui devrait atteindre 4,5% fin 2023 (en indice harmonisé), après 7% au premier trimestre. Sur l’ensemble de l’année, l’inflation s’établirait dès lors à 5,8% en moyenne et l’inflation hors énergie et alimentation à 4,2%.
Du côté de l’inflation alimentaire, le ralentissement des prix devrait se poursuivre jusqu’à la fin de l’année sans pour autant aboutir à des baisses. La Banque de France indique en effet que la réouverture des négociations commerciales entre distributeurs et industriels à l’été n’a « pas eu d’effet notable », et l’institution dit ne pas prendre en compte « à ce stade (…) un éventuel effet baissier spécifique des prochaines négociations ».
Tirés par les revalorisations salariales et en particulier du Smic, les prix des services continueraient de leur côté à augmenter jusqu’à fin 2023 avant de ralentir. L’an prochain, le tertiaire serait le premier contributeur à l’inflation totale qui reculerait nettement, à 2,2% en moyenne annuelle. Elle passerait même en dessous de la barre symbolique des 2% en 2025, à 1,6%.
Les salaires rattrapent l’inflation en 2024
En 2023, les salaires n’auront toujours pas rattrapé les prix, selon la Banque de France qui prévoit une progression du salaire moyen par tête (primes incluses) de 5,1%, un niveau inférieur à l’inflation. La tendance s’inversera en revanche en 2024 avec une hausse des salaires cette fois supérieure (+4,2%) à celle des prix. Même chose en 2025 (+3,3%).
Comme le rappelle l’institution monétaire, le décalage entre l’évolution des prix et des salaires « résulte du caractère annuel des négociations salariales, ainsi que de l’indexation retardée du Smic ».
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