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Publié le 13 sept. 2023 à 19:45
Plongés dans un marché baissier qui n’en finit pas, les cryptos peinent à retrouver le chemin des portefeuilles. L’adoption mondiale des cryptos est en baisse en 2023, selon l’indice annuel de Chainalysis. Plus particulièrement en Europe et aux Etats-Unis, où les secousses de l’effondrement de la plateforme FTX continuent d’agiter les régulateurs et de refroidir les ardeurs des spéculateurs.
Malgré une augmentation depuis le début de l’année, le prix du bitcoin est en baisse de plus de 60 % par rapport à son sommet historique de novembre 2021, où de nombreux particuliers avaient alors pour la première fois investi dans le secteur. Depuis, la valorisation de l’ensemble des cryptomonnaies en circulation a été divisée par trois, passant de 3.000 milliards de dollars à près de 1.000 milliards. « Bien qu’il y ait eu une reprise marquée depuis le marasme de la fin 2022, à peu près au moment où FTX a implosé, l’adoption populaire est encore bien en deçà de ses sommets historiques », indique le rapport.
Mais si les cryptos séduisent moins, ce n’est pas vrai partout. Chainalysis a identifié une région où l’adoption a connu une reprise beaucoup plus forte : l’Asie centrale, du Sud et Océanie (CSAO). Cette région héberge ainsi ce qui pourrait être le marché des cryptomonnaies « le plus dynamique au monde », selon Chainalysis, avec 6 pays dans le top 10 de son indice mesurant cette adoption. « Mesuré en volume brut de transactions, CSAO est le troisième plus grand marché de cryptographie que nous étudions, à peine derrière l’Amérique du Nord et l’Europe centrale, du Nord et de l’Ouest (CNWE), et représentant un peu moins de 20 % de l’activité mondiale » souligne l’étude.
L’Inde en tête
Au niveau mondial, l’Inde se positionne en tête de cet indice qui cherche à identifier les pays dans lesquels les gens investissent la plus grande part de leur richesse dans les cryptomonnaies. Les différents critères de l’indice sont en effet pondérés en fonction de la parité de pouvoir d’achat (PPA) par habitant, ce qui permet de rapporter les volumes de transactions au revenu des habitants des pays étudiés. Une méthode qui exclut ainsi du podium les Etats-Unis (4e), où les volumes échangés dépassent pourtant de loin les autres pays étudiés.
L’Inde est par exemple devenu le deuxième plus grand marché de la cryptographie au monde en termes de volume brut de transactions estimé, battant plusieurs pays plus riches, comme les Etats-Unis ou le Royaume-Uni. Selon le rapport, l’Inde a ainsi reçu plus de 250 milliards de dollars en valeur de cryptomonnaie entre juillet 2022 et juin 2023. Derrière l’Inde, d’autres pays comme le Nigeria (2e), le Vietnam (3e), les Philippines (6e) ou l’Indonésie (7e) démontrent une accélération de l’adoption des cryptos dans les pays émergents.
Des usages différents selon les pays
Mais chaque pays développe des usages différents de la crypto en fonction de son contexte économique. Au Nigeria, le bitcoin a par exemple été interdit car il concurrence l’usage de la monnaie locale. Pour éviter cette menace sur sa souveraineté monétaire, le Nigeria est en effet devenu le premier pays d’Afrique à avoir lancé une version numérique de sa monnaie, l’eNaira , en 2021, l’année même où il a interdit le bitcoin. En Ukraine, premier pays européen de l’indice établi par Chainalysis, les cryptos représentent un moyen de financer l’effort de guerre. Peu de temps après le début de l’invasion russe, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait ainsi entériné la légalisation des cryptomonnaies.
Au Pakistan, ce sont les stablecoins libellés en dollars, comme l’USDT, qui sont recherchés pour contrer une inflation galopante et les restrictions sur la détention de devises étrangères. Aux Philippines, l’usage des cryptos est lui motivé par le gain sur un jeu vidéo : Axie Infinity. Un « play to earn » qui permet à ses utilisateurs de recevoir des cryptos en fonction de leur implication dans le jeu.
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