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Le président veut tendre la main aux communes qui ont la lourde charge d’entretenir les édifices religieux construits avant 1905. Au moins 5000 églises seraient très délabrées dans l’Hexagone.
De l’aide pour des édifices en ruine. Emmanuel Macron annoncera ce vendredi lors d’un déplacement en Côte-d’Or un plan pour sauver les bâtiments religieux dans les communes de moins de 10.000 habitants, d’après des informations d’Europe 1 confirmées par BFMTV.
Ce déplacement organisé à l’occasion des Journées du Patrimoine vise à répondre à l’inquiétude des maires de nombreux villages. Selon l’Observatoire du patrimoine religieux, 5000 édifices religieux se délabreraient. Ce chiffre fait cependant débat tant l’état exact de 40.000 à 60.000 églises et chapelles de tous acabits dans 36.000 communes est difficile à établir.
De 2500 à 5000 églises menacées de destruction
Parmi ces lieux, la diversité est infinie : de la chapelle de lycée transformée en garage à vélos à l’imposante église qui semble en bon état mais dont personne ne voit que la charpente est détériorée.
Depuis la loi de séparation des églises et de l’État de 1905, les communes ont la charge d’entretenir les édifices religieux construits avant cette date, soit la très grande majorité des bâtisses. De son côté, l’État n’intervient que pour les sites qui sont inscrits ou classés au titre des monuments historiques, soit environ 10.000 édifices religieux.
Il y a urgence à changer de braquet alors que 2500 à 5000 églises sont menacées de destruction d’ici à 2030, selon un rapport sénatorial. Emmanuel Macron avait déjà demandé en juin dernier à sa ministre de la Culture Rima Abdul-Malak lors de sa visite au Mont Saint-Michel de plancher sur des mesures de ce type.
La générosité rare du mécénat privé
Si la mobilisation pour préserver ces édifices est croissante, souvent liée à un « effet Stéphane Bern » et ses lotos du patrimoine, les spécialistes regrettent la faiblesse du mécénat.
Les grandes entreprises « ne mettent pas un sou » dans les petites églises en péril, « un interdit » pour leur image, regrettait dès 2019 Olivier de Rohan, président de la fondation Sauvegarde de l’art français, auprès de l’AFP.
« L’église joue le même rôle au village que Notre-Dame au niveau national. Elle donne attractivité, sentiment de confiance. Quand on la démolit, elle laisse une trace, l’absente est toujours présente », avance encore Célia Vérot, directrice générale de cette fondation.
Actions « caritatives » ou « panneaux photovoltaïques » sur le toit des églises
En février dernier, une centaine d’élus LR et centristes s’étaient fendus d’une tribune dans Le Journal du dimanche, appelant Emmanuel Macron à défendre « nos petites églises rurales » qui « s’effondrent sous nos yeux ».
Le père Gautier Mornas, responsable de l’Art sacré à la Conférence des évêques de France, a appelé lui, en juin dernier, à « diversifier » les activités des églises en citant des actions « caritatives et solidaires, éducatives et touristiques » ou encore « l’installation de panneaux photovoltaïques » sur les toits.
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