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Publié le 9 sept. 2023 à 9:28Mis à jour le 9 sept. 2023 à 21:21
Le Maroc sous le choc. Peu après 23 heures vendredi sur place (22 heures temps universel), un tremblement de terre de magnitude 7 environ s’est produit, dont l’épicentre était situé dans la province d’Al-Haouz, à environ 70 km au sud-ouest de Marrakech.
Selon un bilan, toujours provisoire, diffusé par le ministère de l’Intérieur samedi soir, quelque 1.305 personnes sont mortes et 1.832 blessés, dont 1.220 dans un état grave. Il s’agit du plus puissant séisme à frapper le royaume à ce jour.
« Il a été décidé un deuil national de trois jours, avec mise en berne des drapeaux sur tous les bâtiments publics », a annoncé samedi soir un communiqué du palais royal publié par l’agence officielle MAP, à l’issue d’une réunion présidée par le roi Mohammed VI, consacrée à l’examen de la situation après le séisme.
« Nous déplorons le décès d’un ressortissant Francais à Agadir, suite à un malaise cardiaque pendant le séisme », a fait savoir le Quai d’Orsay, qui a par ailleurs identifié « huit ressortissants » blessés, avec lesquels il dit être « en contact étroit afin de (s’)assurer de leur bonne prise en charge ».
Dans le village montagneux de Moulay Brahim dans la province d’Al-Haouz, des secouristes étaient à l’oeuvre en milieu de journée ce samedi, à la recherche de survivants parmi les décombres de maisons effondrées. Le village de Tafeghaghte, à 60 km au sud-ouest de Marrakech, a été presque entièrement décimé par le tremblement de terre dont l’épicentre ne se trouve qu’à une cinquantaine de kilomètres.
Des moyens importants
L’armée marocaine a déployé, de son côté, « des moyens humains et logistiques importants, aériens et terrestres », ainsi que des équipes de recherche, de sauvetage, et un hôpital de campagne dans la région d’Al-Haouz, a rapporté l’agence officielle MAP.
Mohammed VI a donné des instructions « en vue de poursuivre avec célérité les actions de secours menées sur le terrain », la mise en place immédiate d’une « commission interministérielle chargée du déploiement d’un programme d’ « urgence de réhabilitation et d’aide à la reconstruction des logements détruits au niveau des zones sinistrées », ainsi que « la prise en charge de personnes en détresse, particulièrement les orphelins et les personnes vulnérables ».
Il a aussi ordonné « la prise en charge immédiate de l’ensemble des personnes qui se retrouvent sans abri du fait du séisme, notamment en termes d’hébergement, d’alimentation et tous autres besoins de base », et l’ouverture d’un compte spécial auprès du Trésor et de Bank Al Maghrib (la Banque centrale) en vue de recevoir les contributions volontaires de solidarité des citoyens et des organismes privés et publics ».
Des secousses ressenties dans plusieurs villes
A Marrakech, des Marocains inspectaient samedi, l’air hébété, les dégâts de leur habitation au milieu des tas de gravats, de la poussière et de voitures écrasées par des pierres. Sur des images reproduites par les médias et sur les réseaux sociaux, on a pu voir une partie d’un minaret qui s’est effondrée sur la célèbre place Jemaa el-Fna, coeur battant de Marrakech, faisant deux blessés.
Outre Marrakech, la secousse a été ressentie à Rabat, Casablanca, Agadir et Essaouira, semant la panique parmi la population. De nombreuses personnes sont sorties dans les rues de ces villes, craignant l’effondrement de leurs habitations, selon des images diffusées sur les réseaux sociaux.
Aide internationale
Très vite, des messages de condoléances sont venus en provenance de nombreux pays. Le Premier ministre indien Narendra Modi , hôte du sommet du G20 réuni ce week-end à New Delhi , s’est ainsi dit, dans un message sur X (ex-Twitter) « extrêmement peiné par les pertes de vies ». Le chancelier allemand Olaf Scholz a adressé un message de condoléances après ce tremblement de terre « d évastateur », évoquant des « nouvelles terribles en provenance du Maroc ». « Nous sommes tous bouleversés après le terrible séisme au Maroc. La France se tient prête à aider aux premiers secours. », a écrit Emmanuel Macron sur X.
Extremely pained by the loss of lives due to an earthquake in Morocco. In this tragic hour, my thoughts are with the people of Morocco. Condolences to those who have lost their loved ones. May the injured recover at the earliest. India is ready to offer all possible assistance to…
— Narendra Modi (@narendramodi) September 9, 2023
Plusieurs pays ont fait part de leur intention d’apporter de l’aide au Maroc. Ainsi, parmi les premiers, notamment, du Royaume-Uni, de l’Espagne. Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a « donné des instructions […] pour fournir toute l’assistance nécessaire au peuple marocain », évoquant des « préparatifs pour l’envoi d’une équipe d’aide dans le secteur », selon un communiqué de son bureau. De Delhi (Inde), où il est arrivé pour le sommet du G20, le président des Etats-Unis a également assuré le Maroc de la solidarité américaine. « Nous sommes prêts à fournir toute l’aide nécessaire au Maroc », a-t-il dit.
L’Algérie, elle, a annoncé ouvrir son espace aérien « pour les vols de transport d’aide humanitaire, de blessés et de personnes affectées » par le séisme. Une décision prise alors que les relations diplomatiques entre les deux pays sont rompues depuis août 2021.
Cellule de crise
Catherine Colonna, la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, a indiqué que « la France est pleinement solidaire des autorités et du peuple marocains dans cette épreuve et se tient prête à apporter immédiatement son aide, pour les secours et l’assistance aux populations affectées par cette tragédie ».
« Le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères a a par ailleurs activé le fonds d’action extérieure des collectivités territoriales afin d’appuyer des actions de solidarité qui seront déployées en accord avec les autorités marocaines au bénéfice des populations touchées par le séisme », a indiqué le Quai d’Orsay. Le ministère a précisé que plusieurs collectivités territoriales l’avaient déjà approché afin de proposer leur aide, pour un montant de près de deux millions.
Le 24 février 2004, un séisme de 6,3 degrés sur l’échelle de Richter avait secoué la province d’Al Hoceima, 400 km au nord-est de Rabat, faisant 628 morts et provoquant d’importants dégâts matériels. Et le 29 février 1960, un tremblement de terre avait détruit Agadir, sur la côte ouest du pays, et fait plus de 12.000 morts, soit un tiers de la population de la ville.
Des associations françaises lancent des appels à dons
« Nous tablons sur des mois, voire des années de réponse », a mis en garde Hossam Elsharkawi, directeur régional Proche-Orient et Afrique du Nord de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC). L’association a appelé aux dons pour pouvoir contribuer « à la fourniture de produits de première nécessité ».
Le Secours populaire français a annoncé dans un communiqué qu’il débloquait 50.000 euros issus de son « fonds d’urgence » pour « venir en aide aux enfants et aux familles qui ont tout perdu ».
La Fondation de France, « présente depuis plusieurs années dans cette zone », a annoncé de son côté mobiliser immédiatement 250.000 euros. Elle a également lancé un appel à dons pour » renforcer » ses actions, dont la mise à l’abri, ou le soutien psychologique aux victimes.
Source Agences
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