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Les parlementaires insoumis ont réitéré vendredi leur appel à une manifestation le 23 septembre dans un communiqué qui dénonce l’interdiction de l’abaya à l’école. Ils jugent cette mesure stigmatisante à plusieurs titres.
« Faire République ce n’est pas interdire à des adolescent·es de choisir leurs tenues ». Dans un communiqué, les députés La France insoumise (LFI) dénoncent une nouvelle fois la décision du gouvernement d’interdire le port de l’abaya, une longue robe couvrante, dans les établissements scolaires, et appellent à une manifestation le 23 septembre.
Jeudi, le Conseil d’État a validé l’interdiction de ce vêtement, porteur selon lui d’une « logique d’affirmation religieuse » prohibée dans les établissements scolaires. Cette décision du Conseil d’État « alimente une vision liberticide et autoritaire d’une pseudo-laïcité qui s’installe dans notre pays », selon le communiqué des parlementaires insoumis de ce vendredi.
« Nous le réaffirmons avec force: la décision du ministre de l’Éducation nationale Gabriel Attal d’interdire l’accès des établissements scolaires aux élèves portant ces tenues est à la fois anti-laïque, sexiste et raciste », fustigent-ils.
Une manifestation le 23 septembre
Les députés estiment que l’État « ne saurait décider ce qui est religieux ou non », que le libre-arbitre des jeunes filles est « nié » et que cette mesure « introduit un contrôle au faciès à l’entrée des établissements ».
Ils appellent à « refuser la division et la stigmatisation » lors d’une manifestation le samedi 23 septembre, à l’origine annoncée par plusieurs partis, syndicats et associations contre le racisme, les violences policières et pour la justice sociale.
Le 27 août, Gabriel Attal avait annoncé l’interdiction du port de l’abaya dans les écoles, collèges et lycées publics. Lundi, quelque 300 élèves, sur les 12 millions ayant fait leur rentrée cette semaine, se sont présentées en abaya devant leur établissement et 67 d’entre elles ont refusé de la retirer, selon le ministre de l’Éducation.
Validation du Conseil d’État
Pour le Conseil d’État, cette interdiction « ne porte pas une atteinte grave et manifestement illégale au droit au respect de la vie privée, à la liberté de culte, au droit à l’éducation et au respect de l’intérêt supérieur de l’enfant ou au principe de non-discrimination ».
La plus haute juridiction administrative a en effet estimé que le port à l’école de l’abaya ou du qamis (son équivalent masculin) s’inscrivait « dans une logique d’affirmation religieuse, ainsi que cela ressort notamment des propos tenus au cours des dialogues engagés avec les élèves ».
Or, « la loi interdit, dans l’enceinte des établissements scolaires publics, le port par les élèves de signes ou tenues manifestant de façon ostensible, soit par eux-mêmes, soit en raison du comportement de l’élève, une appartenance à une religion », rappelle la juridiction.
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