[ad_1]
Publié le 5 sept. 2023 à 6:29Mis à jour le 5 sept. 2023 à 11:37
Selon les services de renseignement américains, Kim Jong-un pourrait se rendre, dès la semaine prochaine, en Russie afin de finaliser avec Vladimir Poutine la négociation d’importantes livraisons d’armes nord-coréennes pour équiper les troupes russes engagées en Ukraine.
La rencontre entre les deux autocrates pourrait, selon les officiels américains, avoir lieu dans la ville portuaire russe de Vladivostok que Kim Jong-un peut atteindre, depuis Pyongyang, dans son train blindé. Interrompues pendant la pandémie de Covid, qui a vu la Corée du Nord fermer hermétiquement toutes ses frontières, les liaisons ferroviaires entre la Russie et la Corée ont repris, de manière irrégulière, en novembre 2022, avec quelques trains de marchandises.
A ce stade, Moscou ne confirme pas l’information : « Non, nous ne pouvons pas (confirmer), nous n’avons rien à dire sur ce sujet », a déclaré ce mardi à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, interrogé sur les affirmations de la Maison Blanche.
Les tractations progressent
Depuis des mois, Washington et Séoul assurent que Moscou presse Pyongyang de l’aider à renflouer ses stocks d’armes et de munitions pour alimenter son invasion de l’Ukraine. « Les négociations sur les armements entre la Russie et la Corée du Nord progressent activement », a expliqué, ce mardi, dans un communiqué, Adrienne Watson, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche.
« Nous disposons d’informations selon lesquelles Kim Jong-un s’attend à ce que ces discussions incluent un engagement diplomatique au niveau des dirigeants en Russie », a expliqué la responsable. Avant de noter que cette éventuelle rencontre ferait suite à la visite, en juillet, à Pyongyang du ministre russe de la Défense, Sergei Shoigu .
Moscou chercherait, cette fois, à obtenir des pièces d’artillerie, des missiles, mais également des matières premières pour son industrie de l’armement. Selon Washington, la Corée du Nord aurait déjà livré, l’an dernier, des roquettes d’infanterie aux mercenaires russes du groupe Wagner .
Les Etats-Unis et les pays de la région suivent de près ce rapprochement entre les deux nations car il risque de redessiner les équilibres géopolitiques dans la zone pour plusieurs décennies. La guerre en Ukraine a, en effet, desserré l’étau diplomatique qui s’était construit autour de la Corée du Nord.
Pyongyang profite du conflit
La Chine et la Russie avaient, un temps, accepté de s’associer à la communauté internationale pour faire pression, par des sanctions, sur Pyongyang afin que le régime stoppe son programme de développement d’un arsenal nucléaire. Mais ils ne collaborent plus, depuis le début du conflit en Ukraine, avec les Etats-Unis, l’Europe, la Corée du Sud ou le Japon. Et Pyongyang peut désormais relancer ses échanges avec ses deux grands voisins, qui disposent, chacun, d’un droit de veto au Conseil de sécurité des Nations Unies, sans craindre la reconstitution prochaine d’une grande alliance internationale contre son régime ou ses programmes militaires.
Surtout, la Corée du Nord, qui se retrouve sollicitée par la Russie, va pouvoir, de nouveau, générer d’importants revenus de ses exportations d’armements. Et, à son tour, exiger de Moscou des livraisons de technologies ou de matériaux critiques dont le pays s’était retrouvé privé, ces dernières années, du fait des sanctions internationales.
[ad_2]
Source link