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Les parlementaires britanniques demandent une plus grande cohérence de leur gouvernement vis-à-vis de la Chine. Dans un rapport de 87 pages, la commission des Affaires étrangères du Parlement demande au gouvernement de révéler publiquement les documents concernant sa stratégie vis-à-vis de la Chine, lancée dès 2021.
Les élus soulignent notamment « l’agressivité accrue » de Pékin, qui serait devenue une « menace pour le Royaume-Uni et ses intérêts ». Et demandent à Londres de mettre en place une « diplomatie de la dissuasion » avec une politique de défenses accrue avec ses alliés.
Ce document est publié alors que le ministre britannique des Affaires étrangères, James Cleverly, est en visite à Pékin. C’est le premier déplacement du chef de la diplomatie du Royaume-Uni en Chine depuis celui de Jeremy Hunt en 2018. James Cleverly, critiqué pour ce choix, soutient la nécessité de maintenir le lien avec la Chine pour établir des relations stables.
« Trop de non-dits »
Les députés qui ont rédigé le rapport ne sont pas du même avis que le ministre. Selon eux, il y a une « confusion au gouvernement quant à l’orientation à prendre concernant l’Asie-Pacifique, en raison d’un manque d’explication de la politique ». Ils réclament des mesures concrètes, estimant qu’il y a « trop de non-dits », d’après les mots de la présidente de la commission et députée conservatrice Alicia Kearns.
Celle-ci recommande une « tolérance zéro à l’égard de la répression transnationale », quitte à expulser les diplomates étrangers impliqués dans l’agression de citoyens britanniques ou de personnes ayant trouvé refuge au Royaume-Uni.
En 2021, lors de la mise en place de la nouvelle stratégie du Royaume-Uni face à la Chine, le gouvernement avait expliqué vouloir tisser des liens plus forts avec les rivaux de Pékin, notamment l’Inde et le Japon.
Les relations entre Londres et Pékin se sont nettement dégradées ces dernières années, après des années fastes sous le gouvernement de David Cameron. Cette dégradation découle notamment de la répression par les autorités chinoises du mouvement pro démocratie à Hong Kong, une ancienne colonie britannique, ainsi que le sort des Ouïghours et les soupçons d’espionnage de l’entreprise Huawei.
A Pékin ce mercredi, James Cleverly a demandé à la Chine de contribuer à mettre fin à la guerre de la Russie en Ukraine. Mais l’objectif de ce voyage semble principalement économique, la Chine étant le deuxième partenaire commercial du Royaume-Uni, après les Etats-Unis. Le Premier ministre britannique Rishi Sunak pourrait par ailleurs rencontrer le dirigeant chinois Xi Jinping en tête à tête lors du sommet du G20 le mois prochain.
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