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Les deux premières puissances économiques mondiales s’entendent pour créer un groupe de travail sur les questions commerciales.
La Chine et les États-Unis ont convenu lundi de mettre en place un groupe de travail pour « chercher des solutions sur les questions commerciales et d’investissement et faire avancer les intérêts commerciaux américains en Chine », a-t-on appris auprès du ministère du Commerce américain.
La secrétaire américaine au Commerce, Gina Raimondo, et son homologue chinois, Wang Wentao, ont convenu lors d’une réunion à Pékin que « le groupe de travail se réunira deux fois par an à l’échelon vice-ministériel, les Etats-Unis accueillant la première réunion début 2024 », selon le ministère du Commerce.
Gina Raimondo a jugé « extrêmement important » que les Etats-Unis et la Chine aient des relations commerciales stables et apaisées.
700 milliards de dollars d’échanges commerciaux
Les deux premières puissances économiques mondiales tentent depuis plusieurs mois d’atténuer les tensions bilatérales.
« Nous partageons 700 milliards de dollars d’échanges commerciaux […] il est extrêmement important que nous ayons des relations économiques stables », a-t-elle indiqué à son interlocuteur, selon un compte-rendu de son ministère de tutelle.
« Il s’agit d’une relation compliquée, une relation difficile », a-t-elle souligné. « Nous serons bien sûr en désaccord sur certaines questions, mais je pense que nous pouvons aller de l’avant si nous sommes directs, ouverts et pragmatiques. »
Les tensions entre les deux pays ont grimpé ces dernières années sur une myriade de sujets, dont le commerce, les technologies, le soutien militaire américain à Taïwan, la présence de Pékin en mer de Chine méridionale et sa relation avec Moscou.
« Aucune marge de manoeuvre »
Parmi les principaux désaccords figurent les restrictions commerciales imposées par les Etats-Unis à l’exportation de certains produits américains, notamment de haute technologie, vers la Chine.
Washington les juge cruciales pour préserver sa sécurité nationale. Mais Pékin estime qu’elles visent principalement à freiner son essor économique et développement.
Lors d’une visite à Pékin le mois dernier, Janet Yellen, la secrétaire d’Etat américaine au Trésor, avait tenté de rassurer les autorités chinoises sur les multiples restrictions américaines.
Gina Raimondo a déclaré lundi aux responsables chinois qu’il n’y avait « aucune marge de manoeuvre pour faire des compromis ou négocier » sur la sécurité nationale américaine.
Mais elle a également souligné que « la grande majorité de nos relations en matière de commerce et d’investissement ne concerne pas les questions de sécurité nationale ».
« Nous pensons qu’une économie chinoise forte est une bonne chose », a-t-elle par ailleurs tenté de rassurer.
L’émissaire américain pour le climat, John Kerry, avait lui effectué une visite en Chine en juillet.
Quant au chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, il s’était rendu à Pékin le mois précédent, la visite de plus haut niveau d’un responsable américain depuis 2018.
Aucune de ces visites n’avait toutefois conduit à des avancées majeures.
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