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C’est une publication sur Instagram qui a mis le feu aux poudres. Dans une vidéo publiée sur le réseau social, les femmes des joueurs de l’équipe nationale – les Wallabies – montaient dans un avion direction Sydney, où elles se rendaient pour dire « au revoir » à leurs compagnons avant leur départ pour la France, où ils disputeront la Coupe du monde de rugby. « Les femmes de joueurs disposent de davantage de moyens que l’équipe féminine de rugby », a réagi la rugbywoman Georgie Friedrichs.
Dans la foulée, une vingtaine de joueuses de l’équipe nationale féminine – les Wallaroos – ont publié un communiqué sur les réseaux sociaux pour dénoncer une inégalité de traitement entre les deux équipes. « Vous nous avez dit que tout vol au-delà de la classe économique était trop coûteux. Puis vous avez fait voyager les Wallabies en classe affaires pour un trajet plus court que le nôtre », ont-elles déclaré. « N’oublions pas qu’en juin les Wallabies se sont envolés vers l’Afrique du Sud en classe affaires pendant que nous, leur équivalent féminin, nous avons enduré un vol de 14 heures en classe économique vers le Canada, moins de 12 heures après avoir joué contre les Black Ferns », l’équipe féminine de Nouvelle-Zélande, a complété l’attaquante Sera Naiqama, sur Instagram.
« Athlètes à mi-temps »
Les Wallaroos se sont aussi offusqués du recrutement par Rugby Australia de Joseph Suaalii sur la base d’un contrat de 5 millions de dollars australiens (3,2 millions de dollars américains), alors que les joueuses se battent pour avoir des contrats à temps plein. « Vous nous avez dit que des contrats à temps plein étaient en préparation, qu’il n’y avait pas assez d’argent pour garder les hommes, sans parler de nous. Ensuite, vous avez payé 5 millions de dollars pour un joueur de la NRL [National Rugby League] », détaille le communiqué.
Actuellement, « les Wallaroos sont des athlètes à mi-temps et certaines doivent jongler avec un job alimentaire pour compléter leurs revenus », révèle « The Australian ». C’est aussi le cas de leur entraîneur, Jay Tregonning, qui est également professeur des écoles, rappelle « ABC News » . Dans le même temps, Eddie Jones, le sélectionneur des Wallabies, travaille avec onze assistants. « Combien d’entraîneurs Eddie a-t-il emmenés à la Coupe du monde ? » s’interrogent les joueuses dans leur communiqué.
Les Wallaroos ont aussi rappelé le succès de la Coupe du monde de football féminin, organisée en Australie et en Nouvelle-Zélande, où les Australiennes se sont illustrées en tenant jusqu’aux demi-finales. « Nous avons vu l’impact que le sport féminin a eu sur le paysage sportif australien, grâce aux Matildas », pointent les rugbywomen, qui appellent la fédération à « considérer l’avenir du rugby féminin et le financer correctement ».
Réaction de la fédération
De son côté, Rugby Australia a d’abord supprimé la vidéo faisant l’objet de polémiques avant de réagir en déclarant lundi : « Nous prenons des mesures vers un avenir professionnel pour les Wallaroos et investissons plus largement dans le rugby féminin à travers les compétitions nationales et internationales – et nous savons que nous avons du chemin à faire », rapporte « ABC News ».
« Dans le football, les Matildas et les Socceroos [l’équipe masculine, NDLR] ont signé en 2019 un accord qui partage équitablement les revenus commerciaux entre les équipes nationales féminines et masculines », rappelle « The Guardian ».
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