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Avec le retour du soleil, les acteurs du tourisme font le plein en ce mois d’août. Une bonne nouvelle après un mois de juillet « nuancé » selon les destinations.
« Nous sommes complets jusqu’au 2 septembre en locatif. (…) On est obligé de refuser pas mal de gens ». Propriétaire du camping Ker Helen aux portes du Bassin d’Arcachon, Lionel Pujade a le sourire. En cette mi-août, les réservations dans son établissement battent leur plein.
Un dynamisme observé par l’ensemble des acteurs du tourisme. « Les touristes sont bien là pour ce week-end du 15 août. On constate une hausse de fréquentation (par rapport à juillet), le taux de remplissage est estimé à 81% », se réjouit Charlotte Vahove, co-gérante de l’agence nautique du port d’Arcachon. « Les réservations sont très bonnes pour le mois d’août. On est bien aidé par le temps », abonde Ghislain de Richecour, président de France Tourisme.
Le mois de juillet marqué par une météo plus que maussade dans certaines régions avait en effet donné quelques sueurs froides aux professionnels du secteur. « On a eu une fin de mois de juillet qui était compliquée. Il a beaucoup plu », reconnaît Ghislain de Richecour. Mais « depuis une semaine, les choses reviennent normalement. Les réservations sont en hausse sur toutes nos activités », ajoute-t-il.
L’inflation pèse sur le budget des vacanciers
La météo capricieuse n’explique pas tout. Car « ce qu’on observe sur la saison d’été, (…) c’est que juillet n’a pas été bon surtout dans les régions du sud », moins touchées par les intempéries des dernières semaines mais davantage par les fortes chaleurs, constate Patrick Viceriat, président de l’Association française des experts du tourisme. « Paradoxalement, le temps était bien meilleur dans les régions du sud mais c’est dans les régions du nord qu’on observe une hausse de la fréquentation », relève-t-il.
L’inflation a sans doute pesé davantage que la météo sur les choix des vacanciers. « Il y a eu un peu moins de monde sur la Côte d’Azur. L’augmentation des prix fait que le budget vacances devient très compliqué à assumer », souligne Ghislain de Richecour. Dans un contexte de hausse des prix, « ce qu’on peut dire, c’est qu’il y a de nouvelles tendances qui s’affichent avec des séjours plus courts et dans des régions plus proches », complète Patrick Viceriat. Ce qui expliquerait les bonnes performances des régions du Nord.
Pour Didier Arino, président de ProTourisme, « ce sont les destinations du littoral, de montagne et de campagne qui ont été impactées en juillet. Rien de dramatique mais une baisse d’environ 4% de la fréquentation qui a été compensée par une augmentation des prix ». Une inflation qui « a généré un certain décrochage avec des Français qui disent que les vacances ‘quoi qu’il en coûte’, c’est terminé ».
Si certains Français ont renoncé aux vacances, d’autres ont plutôt choisi de consommer différemment, en procédant à des arbitrages. « Ils ont tendance à se restreindre un peu sur les activités complémentaires », note Ghislain de Richecour. Par ailleurs, « il ne faut pas mélanger fréquentation des hébergements et consommation touristique. La fréquentation a été là dans bien des territoires », tempère Didier Arino. Mais elle s’est parfois « déportée des vrais professionnels du tourisme vers les locations de meublés via les plateformes internet, et c’est cette modification des comportements qui a surpris les professionnels ».
Une fin de saison qui s’annonce radieuse
Malgré l’impact de l’inflation, le secteur du tourisme est satisfait, car le niveau de fréquentation de juillet, même s’il est un peu moins bon que l’an passé, « dépasse d’assez loin celui des années d’avant-Covid », assure Ghislain de Richecour. Didier Arino estime pour sa part qu' »on retrouve une situation d’avant-Covid avec un mois de juillet qui démarre plus tardivement pour l’essentiel des destinations balnéaires, et une très belle fréquentation au mois d’août ».
Fin juillet, le ministère chargé du Tourisme dressait un premier bilan de la saison 2023, évoquant des mois de mai et juin « exceptionnels » mais un mois de juillet « plus nuancé », avec des régions du nord de la France qui enregistraient « des taux d’occupation en hausse par rapport à 2022 alors que certaines régions du sud de la France connaissaient un léger recul ».
Les touristes étrangers étaient toutefois de retour en juillet avec notamment une progression de 11,4% pour les Espagnols et 20,6% pour les Canadiens. « Il y a un retour des touristes étrangers, en particulier des clientèles de proximité mais aussi des clientèles américaines », confirme Patrick Viceriat. « Par contre, les clientèles asiatiques, notamment chinoises, ne sont pas revenues », déplore-t-il.
Toujours est-il que les mois d’août et septembre, qui plus est avec la Coupe du monde de rugby, s’annoncent radieux pour les professionnels du tourisme. « L’année 2023 sera, sauf catastrophe, excellente », prédit Ghislain de Richecour.
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