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Publié le 29 juil. 2023 à 9:53Mis à jour le 29 juil. 2023 à 13:06
Après les paroles, les actes. Les Etats-Unis, la France, l’Union européenne, l’Union africaine, la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest)… tous se mobilisent depuis le coup d’Etat militaire de mercredi, qui a renversé le président Mohamed Bazoum.
Ce samedi en toute fin de matinée, l’UE passe un cran supplémentaire et suspend tout soutien financier et de coopération en sécurité, selon une source diplomatique. Une décision qui prend effet immédiatement.
Dès vendredi, Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne, avait prévenu : « Toute rupture de l’ordre constitutionnel aura des conséquences sur la coopération entre l’UE et le Niger, y compris la suspension immédiate de tout appui budgétaire. » Ce samedi dans la matinée, il a une nouvelle fois montré sa fermeté. Affirmant via X (ex-Twitter) : « L’Union européenne ne reconnaît pas et ne reconnaîtra pas les autorités issues du putsch au Niger. L’ordre constitutionnel doit être restauré. » Et indiquant que l’UE se tenait prête « à soutenir les décisions à venir de la CEDEAO ».
« L’ordre constitutionnel doit être restauré »
Vendredi lors d’un appel téléphonique, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken avait assuré le président élu du Niger de « l’indéfectible soutien » de Washington. Soulignant que le coup d’Etat mettait en péril « des centaines de millions de dollars d’aide », mais que les Etats-Unis continueraient d’oeuvrer à la « pleine restauration de l’ordre constitutionnel et de la gouvernance démocratique au Niger ».
Ce samedi matin, l’Union africaine a exigé le « retour immédiat » des militaires nigériens dans leurs casernes et le « rétablissement de l’autorité constitutionnelle » sous quinze jours. Dimanche, « un sommet spécial » de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), à laquelle appartient le Niger, se tiendra à Abuja pour évaluer la situation. Des sanctions devraient être prises à l’encontre de la junte, dirigée par le général Abdourahamane Tchiani, jusqu’alors chef de la garde présidentielle du Niger.
La France sur le pont
Côté français, les autorités sont également à pied d’oeuvre. A peine revenu d’une tournée d’une semaine en Océanie , Emmanuel Macron tiendra, ce samedi à partir de 15 heures, un Conseil de défense et de sécurité nationale sur la situation au Niger. Quelque 1.500 soldats français y sont actuellement déployés, qui travaillaient jusqu’à présent avec l’armée nigérienne. Les Etats-Unis, eux, en comptent environ un millier sur place.
Le Niger est l’un des derniers alliés de Paris au Sahel. Auparavant essentiellement une base de transit pour les opérations au Mali, dont la force Barkhane s’est retirée , il est le seul pays africain avec lequel la France entretient encore un « partenariat de combat » contre les djihadistes.
Vendredi, le chef de l’Etat français a condamné « avec la plus grande fermeté » le coup d’Etat. « La France ne reconnaît pas les autorités issues du putsch mené par le général Tschiani », avait indiqué le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères dans un communiqué. Ce samedi matin, la ministre Catherine Colonna a redit, via X (ex-Twitter), que « le peuple du Niger a démocratiquement élu le président Bazoum, sa volonté doit être respectée et l’ordre constitutionnel restauré sans délai ». Affichant son « unité de vues » avec son homologue américain et réaffirmant son « plein soutien aux efforts des pays de la région » pour le rétablissement du pouvoir au Niger.
Source AFP
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