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Les projets ZIBAC prévoient la construction d’infrastructures centrées autour de la décarbonation, notamment pour permettre le transport d’hydrogène.
Après Dunkerque, Fos-Marseille et Le Havre, le port de Nantes-Saint-Nazaire, l’un des 50 sites industriels les plus émetteurs de CO2 en France, va recevoir des aides publiques, à hauteur de 4,1 millions d’euros, pour activer la décarbonation de ses activités. C’est ce que le ministre de l’Industrie Roland Lescure a annoncé ce lundi.
« Le Grand-Ouest rejoint l’équipe de France des zones industrielles bas carbone (ZIBAC) » autour de projets de « transformation écologique d’un territoire », a-t-il déclaré dans une interview à Ouest France.
Transport d’hydrogène et capture du CO2 excédentaire
Comme dans les années 1960-70, où ont été créées les grandes infrastructures permettant le développement industriel du pays -lignes à haute tension, centrales nucléaires ou routes- les projets ZIBAC prévoient la construction d’infrastructures centrées autour de la décarbonation, notamment pour permettre le transport d’hydrogène, ou pour la capture du CO2 excédentaire.
Pour financer les « infrastructures de demain » dans la zone Nantes-Saint-Nazaire, l’Etat apportera « 4,1 millions d’euros, soit 50% du montant total qui viendra des industriels et des collectivités », a précisé le ministre.
Les aides de l’Etat « vont aussi soutenir l’innovation vers les infrastructures énergétiques de demain » comme Lhyfe et son électrolyseur d’hydrogène off-shore, qui serait « une première mondiale », a précisé Roland Lescure.
Auto-consommation énergétique des industriels
« Nous allons aussi étudier les gisements de biomasse, les projets de bio-carburant qui permettront de décarboner l’aviation, et les réseaux de chaleur », a-t-il dit.
Le projet ZIBAC prévoit aussi le développement de l’auto-consommation énergétique des industriels au moyen de panneaux photovoltaïque et de l’éolien, a rappelé le ministre.
Selon le chiffrage du secrétariat général à la planification écologique (SGPE) publié lundi aussi, les 50 sites industriels les plus émetteurs de gaz à effet de serre hors raffinage devront réduire leurs émissions de 43 à 25 millions de tonnes de CO2e de 2022 à 2030, et le reste de l’industrie de 33 à 20 millions.
Avec notamment « une usine d’engrais, une centrale électrique et une raffinerie », la zone de Nantes-Saint Nazaire représente à elle seule 8% des émissions industrielles françaises, a rappelé le ministre.
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