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(BFM Bourse) – L’indice parisien a abordé cette première séance de la semaine sur une note prudente. Le CAC 40 clôture en baisse symbolique de 0,07%, avec des indices PMI peu engageants en zone euro. Les investisseurs avancent à pas de loup avant une semaine très chargée.
La Bourse de Paris entame timidement cette semaine à hauts risques. Déjà en petite baisse de 0,2% à l’heure du déjeuner, le CAC 40 contient finalement son repli à 0,07% à 7427,31 points lundi soir, grâce à une ouverture en légère hausse des indices américains à Wall Street. L’indice parisien a même réussi une brève incursion dans le vert en fin de séance, avant de se raviser quelques minutes plus tard.
La prudence a animé cette première séance de la semaine alors que les indicateurs se sont révélés mitigés. Aux Etats-Unis, l’activité du secteur privé américain reste en croissance en juillet, mais à un rythme moins élevé qu’au mois précédent. L’indice PMI S&P Global composite, qui réunit les services et l’industrie, est ainsi ressorti à 52 en juillet contre 53,2 en juin.
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En zone euro, ce même indicateur est ressorti décevant. L’indice composite s’est établi à 48,9 en juillet contre 49,9 en juin et 49,7 attendu par les économistes sondés par Reuters. Un indice inférieur à 50 marque une contraction de l’activité.
« Talon d’Achille de la zone euro, le secteur manufacturier s’est à nouveau contracté en juillet, la baisse de la production s’étant en outre accélérée au cours du mois. L’activité a en revanche continué d’augmenter dans le secteur des services, mais à un rythme nettement moins prononcé qu’en début d’année », souligne Cyrus de la Rubia, économiste de la Hamburg Commercial Bank, qui coproduit ces données.
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Une semaine à hauts risques
Les investisseurs ont par ailleurs déjà l’esprit tourné vers les grands évènements de la semaine, à savoir les réunions de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) de la Banque centrale européenne, de la Banque du Japon.
« Nous nous attendons à ce que le président Powell conserve un biais hawkish (partisan d’une hausse des taux), car le comité [de politique monétaire] considère toujours que le prochain mouvement de taux est plus probable à la hausse qu’à la baisse. Compte tenu d’un marché du travail tendu et d’une inflation supérieure à l’objectif, l’orientation de la politique monétaire restera hawkish afin d’éviter une évaluation agressive des réductions de taux et un assouplissement involontaire des conditions financières », explique Xiao Cui, Senior Economist, chez Pictet Wealth Management.
La saison très concentrée des résultats va également être scrutée avec beaucoup d’attention, avec 80% des pensionnaires du CAC 40 qui dévoileront des comptes et/ou un chiffre d’affaires. Les publications seront aussi très nombreuses aux Etats-Unis, avec notamment Microsoft, Alphabet ou encore Boeing et Meta.
« Les investisseurs attendent de pouvoir justifier l’incroyable rebond observé sur les marchés financiers, avec les résultats et les perspectives des entreprises. Jusqu’ici, les marchés ont progressé sur fond de baisse des résultats des entreprises, grâce notamment à l’espoir lié à l’IA et la perspective de voir les taux des banques centrales baisser dans un avenir proche », souligne Vincent Boy, analyste de marché chez IG France.
Elis dans les petits papiers de Bank of America
Sur les valeurs, Elis (+3,9%) a profité d’une note de Bank of America qui a intégré le titre dans sa liste ‘SMID Cap Europe Best Ideas’, soit sa liste des valeurs préférées dans l’univers des petites et moyennes capitalisations européennes.
Plastic Omnium termine pour sa part en hausse de 2,9% grâce à des résultats semestriels supérieurs aux attentes, notamment au niveau de la marge opérationnelle et a tiré d’ailleurs dans son sillage les autres équipementiers auto Valeo (+1,4%) et Forvia (+1,3%).
Orpea a progressé de 1,8% alors que la justice a validé le plan de sauvegarde de l’exploitant de maisons de retraite.
Icade a cédé 1,6% après avoir dévoilé ses résultats semestriels et ses perspectives retraitées de sa division santé, en cours de cession. Le groupe a également mis sous revue ses actifs dans l’immobilier de bureaux afin de transformer ou céder ceux qui sont devenus obsolètes.
Du côté des petites et moyennes capitalisations, les ventes semestrielles d’Aures (-8,4%) ont été vivement sanctionnées tout comme les perspectives présentées par le fabricant des terminaux pour les points de vente.
Sur les autres marchés, l’euro perd 0,6% face au dollar à 1,1073 dollar. Les contrats pétroliers évoluent en hausse. Le contrat sur le Brent de mer du Nord pour livraison en septembre avance de 1,9% à 82,42 dollars le baril tandis que celui de même échéance sur le WTI coté à New York prend 2,4% également à 78,91 dollars le baril.
Sabrina Sadgui – ©2023 BFM Bourse
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