Le nombre de projets d’implantation d’entreprise recule de 16% au premier semestre

Selon Ancoris, 982 projets d’implantation d’entreprises ont été comptabilisés au premier semestre. Un chiffre en baisse de 16% sur un an.

C’est un coup d’arrêt qui était attendu dans un contexte économique de plus en plus incertain. Selon le dernier baromètre d’Ancoris, le nombre de projets d’implantation d’entreprises en France a reculé de 16% au premier semestre sur un an, à 982.

Presque tous les secteurs sont concernés. A commencer par l’industrie dont les créations de nouveaux sites sur les six premiers mois de l’année reculent de 18% pour atteindre 124 projets d’implantation. A -30%, la chute est encore plus prononcée pour le commerce et la logistique.

Cet essoufflement traduit la perte de confiance des dirigeants d’entreprises alors que les incertitudes se sont multipliées ces derniers mois, entre les difficultés d’approvisionnement et les difficultés d’approvisionnement. « C’est incontestable, il y a une baisse. On voit qu’il y a un ralentissement sur le marché », explique sur BFM Business ce jeudi Guillaume Gady, cofondateur et directeur général d’Ancoris.

« Cela pourrait être pire »

Paradoxalement, seul le secteur du bâtiment a vu ses projets d’implantation se maintenir au premier semestre. « Il y a beaucoup de projets qui sont liés à la transition énergétique », souligne Guillaume Gady. Or « le BTP est un des secteurs qui doit investir massivement dans cette transition énergétique ».

Si le constat global est loin d’être réjouissant, « cela pourrait être pire », assure Guillaume Gady qui constate que le nombre de projets d’implantation demeure au-dessus de son niveau d’avant-Covid. Et ce dans un contexte de « hausse des coûts de l’énergie, de hausses des taux, de raréfaction des compétences… ».

Les compétences, c’est « le nerf de la guerre » pour attirer les entreprises sur son territoire, poursuit Guillaume Gady. « La deuxième chose, c’est le foncier. Pour être attractif, il faut avoir des solutions d’accueil: 28% des projets industriels rechechent du foncier », conclut le directeur général d’Ancoris.