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Les chiffres le démontrent clairement : vivre en Île-de-France a un coût. En 2022, les prix des biens et des services y sont 7 % plus élevés que dans le reste de la France (hors Corse). C’est toutefois dans les départements d’outre-mer (DOM) que les prix restent les plus hauts par rapport à la métropole.
Mardi 10 juillet, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a rendu publics les résultats de son enquête sur la comparaison des prix à la consommation entre les différents territoires pour 2022. « Nous avons des résultats permettant des comparaisons entre l’Île-de-France et les autres régions, la Corse et les autres régions ainsi que les DOM et l’Hexagone », explique Karine Dufour, responsable de l’enquête.
En Ile-de-France, tout coûte plus cher
Différents postes de consommation ont été passés au crible, tels que les produits alimentaires, le transport, les loyers. Au total, les prix de « 80 000 produits issus de toutes sortes de points de vente – supermarchés, petits commerces, marchés – ont été relevés », précise Aurélien Daubaire, chef du département des prix à la consommation à l’Insee.
Dans le cas de la région parisienne, l’écart des prix avec le reste de la France (hors Corse) attire l’attention. La variation de 7 % est en premier lieu due au poids des loyers. Les Franciliens dépensent en moyenne 40 % de plus pour se loger que dans le reste de la France. La hausse monte jusqu’à 50 % dans le secteur privé contre 20 % dans le secteur social.
Deux secteurs échappent à un surcoût : le service de télécommunication (- 3 %), en raison notamment des prix inférieurs des téléphones portables, et les transports individuels (- 2 %). Cependant, les dépenses liées aux transports collectifs sont loin d’alléger le porte-monnaie. Elles sont 14 % supérieures à celles hors Ile-de-France.
L’alimentation n’est pas en reste : en Île-de-France, les prix sont 7 % plus importants que dans les autres régions. Dans l’ensemble, ces écarts sont imputables « au coût du foncier et des salaires qui sont en moyenne plus élevés », indique Karine Dufour.
+ 9 % à La Réunion, + 16 % en Guadeloupe
En Corse, les prix dépassent de 7 % ceux de la province (hors loyers). Dans le panier des consommateurs, les produits alimentaires pèsent le plus lourd (+ 14 %). Mais ce sont toutefois dans les DOM que les prix à la consommation restent les plus élevés par rapport à la métropole, variant de + 9 % à La Réunion à + 16 % en Guadeloupe. La différence la plus significative concerne, là aussi, l’alimentation (de + 30 % à Mayotte et à La Réunion jusqu’à + 42 % en Guadeloupe).
En cause : le coût de l’importation des biens, en majorité produits hors des DOM (60 % d’entre eux proviennent de France métropolitaine). La comparaison prend en compte la différence des paniers de consommation moyens sur le territoire. Se soigner n’est pas non plus donné.
Dans les DOM, les prix dans le secteur de la santé sont supérieurs de 17 % à Mayotte, 9 % à La Réunion (avant remboursements), comparés à la métropole. Une variation là aussi liée à l’importation des médicaments.
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