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(BFM Bourse) – Le sidérurgiste est également pénalisé par l’aversion au risque sur le marché qui plombe les valeurs cycliques.
Si le marché souffre ce mardi, avec un CAC 40 en baisse de 1,36%, ArcelorMittal encaisse encore plus mal le choc. Le sidérurgiste basé au Luxembourg et membre de l’indice parisien de référence perd 7,3% vers 16h00, accusant la plus forte baisse du CAC 40.
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L’action de la société née en 2006 du rachat d’Arcelor par l’indien Mittal souffre d’un climat d’aversion au risque général, nourri par les craintes sur l’inflation et les taux d’intérêt. Cette tendance pénalise les valeurs cycliques, comme les producteurs d’acier.
Mais le titre ArcelorMittal pâtit, en plus, d’une dégradation de la part de Deutsche Bank qui a revu son opinion à « conserver » sur l’action, contre « acheter » précédemment tout en réduisant son objectif de cours à 29 euros contre 31 euros.
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Une demande chinoise encore faible
La banque allemande fait valoir que l’action de l’aciériste a bénéficié de programmes de rachats d’actions, de la reprise du cycle économique, et de la fin de certaines épées de Damoclès. Le groupe a par exemple vendu ses actifs au Kazakhstan, pays où un accident avait terni sa réputation, et n’a pas acquis l’américain US Steel, finalement racheté par le japonais Nippon Steel Corporation, alors que le marché redoutait cette potentielle opération.
Mais l’établissement d’outre-Rhin considère que le rebond boursier du sidérurgiste est voué à perdre en vigueur, alors que la conjoncture n’est pas si engageante que cela. « Le rebond de la demande sur de nombreux marchés clés reste faible, car les données chinoises demeurent médiocres et continuent de peser sur les prix de l’acier et du minerai de fer », explique-t-elle.
En conséquence, Deutsche Bank a abaissé ses perspectives de résultat brut d’exploitation (Ebitda) pour ArcelorMittal de 2024 à 2026, sabrant ses chiffres de 10% à 13%, selon les années.
Certes, la société a de nombreux projets de nature à améliorer sa croissance dans les prochaines années, comme l’extension de sa mine de fer au Libéria. Mais ces projets mettront du temps à produire leurs bénéfices, juge-t-elle.
La machine à cash s’essouffle
« Si l’on ajoute à cela la poursuite des tendances inflationnistes et l’augmentation des dépenses nécessaires à la décarbonation, cela signifie que nous entrerons probablement dans une phase au cours de laquelle les risques liés à l’exécution et au budget augmenteront probablement, tandis que la conversion (des résultats en) cash s’estompera », fait valoir la banque allemande.
Et avec moins de liquidités générées, ArcelorMittal disposera de moindres latitudes pour rendre du cash à ses actionnaires et donc effectuer d’importants programmes de rachats d’actions comme il l’a fait ces dernières années. En conséquence, Deutsche Bank considère que ces rachats de titres s’estomperont dans les mois à venir.
Dernier point: la banque allemande souligne les interrogations liées à l’entrée au capital
du fabricant français de tubes sans soudure Valllourec le mois dernier. ArcelorMittal a racheté la participation d’Apollo au sein de cette société, prenant 28,4% du capital pour 955 millions d’euros.
« Même si nous pensons que ce n’est peut-être que la première étape avant la découverte de synergies et d’un éventuel engagement accru (d’ArcelorMittal au capital de Vallourec, NDLR), le moment et le contexte peuvent amener les investisseurs à s’interroger sur l’approche de l’entreprise consistant à allouer des capitaux aux fusions et acquisitions », estime Deutsche Bank. Autrement dit, cette prise de participation a de quoi rendre les investisseurs dubitatifs.
Oddo BHF redoutait de son côté en mars que cet investissement dans Vallourec freine les rachats d’actions d’ArcelorMittal.
Julien Marion – ©2024 BFM Bourse
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