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(BFM Bourse) – La Bourse de Paris met fin à sa série de quatre séances de repli et a gagné 0,43% ce lundi, en dépit d’un contexte géopolitique tendu. Les doutes des investisseurs sur la trajectoire des taux de la Fed demeurent importants en toile de fond.
Pour la première fois depuis quatre séances, la Bourse de Paris clôture dans le vert malgré un contexte géopolitique chahuté. Le CAC 40 a cependant nettement réduit son avance à 0,43% à 8.045,11 points après avoir gagné jusqu’à 1,3% à 8 126.38 points, au zénith de cette séance de lundi.
L’agenda macroéconomique du jour était plutôt clairsemé. Les opérateurs ont toutefois pris connaissance des ventes de détail aux Etats-Unis pour le mois de mars. Cet indicateur qui mesure l’humeur des consommateurs américains, s’est révélé plus dynamique que prévu. Les dépenses des ménages américains ont en effet progressé de 0,7% sur un mois par rapport à février, là où les analystes tablaient sur une hausse plus contenue, de 0,3% toujours en rythme mensuel.
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Cette nouvelle statistique témoigne de la robustesse de l’économie américaine. Une de plus, après la confirmation la semaine précédente d’un regain d’inflation significatif aux Etats-Unis. Rappelons que les chiffres de l’inflation aux Etats-Unis pour le mois de mars ont été plus élevés que prévu – hors prix de l’énergie et alimentaire – à 3,8% sur un an en mars, contre un consensus à 3,7%.
De quoi encore plus inciter les membres de la Réserve fédérale américaine (Fed) à ne pas se presser sur les baisses de taux directeurs. Les investisseurs s’avèrent d’ailleurs moins optimistes sur la trajectoire des taux de la Réserve fédérale américaine. Selon l’outil CME Fedwatch, les marchés parient sur deux baisses de taux en 2024.
Conséquence de ces anticipations de baisses de taux moins élevées aux Etats-Unis, les rendements obligataires se sont nettement tendus. Le rendement de la dette américaine à 10 ans s’est inscrit à 4,642% contre 4,497% vendredi. Les investisseurs sont donc plus inquiétés par le calendrier des baisses de taux de la Fed, que par les derniers évènements survenus ce week-end au Moyen-Orient. Rappelons que dans la nuit de samedi à dimanche, l’Iran a mené une attaque sans précédent sur Israël en lançant plus de 300 drones et missiles contre l’Etat hébreu. Cette offensive a constitué une réponse à l’attaque, début avril, d’un consulat iranien à Damas que Téhéran avait attribué à Israël.
L’armée israélienne a fait savoir que 99% des tirs iraniens avaient été interceptés. Dimanche soir, l’Iran a appelé Israël à ne pas riposter.
Pour autant, cette attaque avait été anticipée par le marché et les cours du pétrole ne s’enflamment pas. Le contrat de juin sur le Brent de mer du Nord recule de 1,2% à 89,38 dollars le baril tandis que celui de mai sur le WTI coté à New York cède 1,2% également à 84,61 dollars le baril.
La défense en hausse
Du côté des valeurs, Totalenergies a reculé de 1,2% en lien avec le repli des cours du pétrole.
Air France-KLM a baissé de 2,3% malgré ce reflux des cours de l’or noir. Le titre de la compagnie franco-néerlandaise a pâti de l’abaissement des objectifs annuels du groupe allemand Lufthansa, citant des effets « encore imprévisibles » des tensions au Moyen-Orient, et les grèves.
Les actions de la défense ont gagné un peu de terrain avec l’attaque de l’Iran. Thales a bondi 0,8% et Dassault Aviation a gagné 1,5%.
LVMH a pris 1,7%, à 24h de la publication de son chiffre d’affaires du premier trimestre.
BNP Paribas a grimpé de 0,6%, après avoir annoncé ce week-end le rachat de la participation du conglomérat Fosun dans l’assureur belge Ageas, pour un montant de 730 millions d’euros.
Le fabricant de câbles Nexans a bondi pour sa part de 2,7% alors que son grand rival italien Prysmian s’adjuge 8% à la Bourse de Milan, après avoir annoncé le rachat de l’américain Encore Wire pour une valeur d’entreprise de 3,9 milliards d’euros.
Sur le marché des changes, l’euro est stable face au dollar à 1,0643 dollar.
Sabrina Sadgui – ©2024 BFM Bourse
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