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L’offre du géant japonais porte sur le paiement de 55 dollars par action, soit 14,9 milliards de dollars au total (dette incluse). La finalisation était attendue, au plus tard, au troisième trimestre 2024.
Les actionnaires de l’aciériste américain U.S. Steel ont approuvé vendredi lors d’une assemblée générale extraordinaire le projet de rachat par son concurrent japonais Nippon Steel (NSC), une opération à laquelle le président Joe Biden est opposé. Selon un communiqué du groupe américain, ses actionnaires ont voté de manière « écrasante » en faveur de ce projet. Un décompte provisoire fait état d’une approbation par les détenteurs de 98% des actions représentées lors de l’AGE vendredi matin, soit environ 71% du capital du groupe.
« Le soutien impressionnant de la part de nos actionnaires constitue un élément clair du fait qu’ils reconnaissent la logique irréfutable de notre transaction avec NSC », a commenté David Burritt, PDG d’U.S. Steel, cité dans le communiqué.
« Il s’agit d’une étape importante dans notre progression vers la finalisation de l’opération », a-t-il poursuivi. L’offre du géant japonais porte sur le paiement de 55 dollars par action, soit 14,9 milliards de dollars au total (dette incluse). La finalisation était attendue, au plus tard, au troisième trimestre 2024. « Nous ne sommes pas surpris que les actionnaires aient décidé d’empocher de l’argent et de brader les employés et les retraités de cette société américaine emblématique », a réagi le syndicat des métallurgistes USW, dans un communiqué.
Biden veut qu »U.S. Steel « reste une société américaine, contrôlée et gérée depuis les Etats-Unis »
Mais la fusion semble plutôt très mal engagée. En effet, le président américain Joe Biden, en campagne pour un second mandat, a annoncé mi-mars qu’il s’y opposait au nom de la défense des « travailleurs » américains. « U.S. Steel est une entreprise emblématique depuis plus d’un siècle, et il est vital qu’elle reste une société américaine, contrôlée et gérée depuis les Etats-Unis », a-t-il affirmé alors.
« Il est important que nous maintenions des entreprises sidérurgiques américaines solides, opérées par des travailleurs américains », a-t-il ajouté.
L’inquiétude est particulièrement forte en Pennsylvanie (nord-est), Etat où se trouve le siège d’U.S. Steel et qui sera décisif lors de l’élection présidentielle en novembre. Nippon Steel s’est engagé à ne pas supprimer d’emplois et à ne pas fermer de sites d’U.S. Steel avant septembre 2026. L’action d’U.S. Steel a terminé la séance vendredi à la Bourse de New York en baisse de 2,13%.
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