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La demande mondiale de pétrole montre des signes de ralentissement, mais ce n’est pas encore la fin de l’or noir. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a ajusté ses prévisions pour cette année. Selon un nouveau rapport, la demande mondiale de pétrole devrait augmenter de 1,2 million de barils par jour en 2024 (soit 130.000 de moins que précédemment), contre une hausse de 2,2 millions de barils par jour en 2023.
L’an prochain, la demande de pétrole devrait encore ralentir, avec une estimation de croissance de 1,1 million de barils par jour.
Les estimations de l’AIE tranchent avec celles de l’Opep. Cette semaine, l’organisation des pays exportateurs de pétrole a réitéré ses prévisions de croissance pour cette année, avec une hausse de la demande de 2,2 millions de barils par jour. Et pour le leader mondial du trading de pétrole, Vitol , la croissance devrait se situer autour de 1,9 million de barils quotidiens.
Le pic toujours en vue avant 2030 ?
Selon l’AIE, cette tendance « permet d’entrevoir un pic de la demande d’ici à la fin de la décennie », confirmant de précédentes prévisions selon lesquelles toutes les énergies fossiles connaîtraient un pic de consommation avant 2030. La hausse des parts de marché des véhicules électriques ou encore les efforts des pays du Moyen-Orient pour réduire l’utilisation de pétrole dans la génération d’électricité, y contribueraient.
Cette théorie d’un pic avant 2030 est toutefois remise en cause par plusieurs experts, qui pensent que la croissance mondiale, en particulier celle des pays du Sud, devrait encore alimenter l’appétit pour les hydrocarbures.
Le ralentissement de la demande serait le « résultat d’une normalisation de la croissance après les perturbations de 2020-2023, quand les marchés pétroliers ont été secoués par la pandémie de Covid puis par la crise énergétique mondiale déclenchée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie », estime l’AIE.
Pour elle, après l’effet de rattrapage post-Covid, l’économie mondiale, et celle de la Chine en particulier tourne au ralenti. En outre, le développement des énergies renouvelables commence à se faire ressentir. Enfin, la demande mondiale en carburants, dans le secteur aérien, reviendrait à la normale. Après deux années 2022 et 2023 post-Covid où la demande en kérosène a contribué pour presque la moitié de la croissance de la consommation en pétrole (plus d’un million de barils supplémentaires par jour), les données d’Airportia – qui suit le trafic aérien international – montrent un ralentissement depuis quelques mois. Selon l’AIE, la croissance de la demande en kérosène, ne devrait être que de 230.000 barils par jour en 2024.
Le Brent au-dessus des 90 dollars
L’agence a par ailleurs prévenu que les marchés pourraient connaître de nouvelles perturbations dues aux attaques de drones ukrainiens sur les raffineries russes. Entre 500 et 600.000 barils quotidiens pourraient disparaître du marché ce trimestre suite aux attaques, faisant grimper les prix. Les marchés « dépendent des exportations russes de diesel, de naphta et de kérosène, tandis que les raffineurs asiatiques absorbent des quantités importantes de résidus de distillation directe », rappelle l’AIE.
Pour le moment, la production russe ne semble pas trop souffrir, mais ces prévisions, ainsi que les craintes d’une attaque de l’Iran sur Israël , ont nourri la forte hausse des cours ce vendredi. Le baril de Brent a allègrement dépassé les 90 dollars, gagnant plus de 2 %.
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