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(BFM Bourse) – Le spécialiste des terreaux bas carbone flambe en Bourse après avoir reçu l’autorisation d’une mise sur le marché pour Flormix, un biostimulant pour la croissance des plantes.
C’est le printemps pour Florentaise dont le titre connaît une croissance rapide ce mercredi à la Bourse de Paris. L’action du spécialiste des terreaux bas carbone progresse en effet de 43% à 3,15 euros, après l’obtention par Florentaise d’une autorisation sur la mise sur le marché d’un produit innovant destiné à l’industrie horticole et au monde agricole.
Elle concerne Flomix, le premier biostimulant développé par Florentaise à partir de souches spécifiques présents dans Hortifibre, ses fibres de bois brevetées elles aussi commercialisées par la société nantaise.
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Ce biostimulant se compose de trois micro-organismes qui seraient, selon la société, « bénéfiques pour la croissance des plantes ». « Le trichoderma et le pseudomonas sont issus de recherches approfondies sur Hortifibre, ce qui garantit leur compatibilité avec nos substrats. Ils possèdent des propriétés complémentaires de biostimulation et de résistance aux stress abiotiques. Leur usage combiné aux champignons mycorhiziens permet d’avoir un effet starter avec la bactérie et un effet à plus long terme avec les champignons », explique Florentaise.
Un biostimulant « révolutionnaire »
Florentaise apporte la preuve des bienfaits de son biostimulant dans plusieurs situations. En condition de carence nutritive, l’apport du biostimulant Flomix au support de culture de rempotage a permis d’augmenter de 87% le nombre de fleurs et de 106% la biomasse aérienne, c’est-à-dire la masse totale d’organismes vivants au-dessus du sol. Ces résultats publiés par la société sont issus d’un essai réalisé au centre de recherche et développement de Florentaise de mai à juillet 2020.
Lors d’un semis, l’apport des souches Florentaise (pseudomonas et trichoderma) stimule aussi, fortement les premiers stades de développement des jeunes plants, selon un autre essai piloté par Florentaise de juillet à septembre 2019.
Ce biostimulant présenté comme révolutionnaire par Florentaise, va ainsi lui permettre de mettre un pied dans la biostimulation, un domaine qui était jusqu’à présent inexploité par la société. « Si nous visons pour le moment principalement le marché horticole, des essais ont déjà été effectués en grandes cultures, avec des résultats encourageants, suggérant que la conquête de ce marché pourrait être l’étape suivante », espère Florentaise.
L’entreprise explique aussi que son produit, conçu sous forme de poudre, est adapté à une intégration dans ses terreaux, et sera aussi disponible à une vente seule.
Fondée en 1973, la société cumule déjà plus de 600 références de terreaux en marque propre ou marques de distributeurs, au sein des plus grandes enseignes (Truffaut, Botanic, Système U, Lidl). En France, Florentaise vend près d’un sac de terreau sur cinq auprès du grand public et couvre 12% du marché des professionnels (horticulteurs, paysagers ou pépiniéristes).
Cette autorisation sur le marché intervient un peu plus d’un mois après l’annonce de résultats positifs pour ses terreaux sans tourbe, comparés à des terreaux classiques. Lancée au printemps 2023, cette étude d’une durée de 6 mois réalisée sur des choisya (sous abri) et des griselinia (en extérieur) avait alors mis en évidence que les les terreaux bas carbone favorisaient une économie d’eau importante et un meilleur développement des plants cultivés.
Le titre avait alors bondi de plus de 44% le 23 février dernier, jour de l’annonce. De quoi redonner des couleurs à un dossier qui avait alors fortement souffert depuis ses premiers pas en Bourse début avril 2023.
Une situation de trésorerie encore tendue
Fin 2023, l’action valait 75% de moins que son cours d’entrée à 9,44 euros sur Euronext Growth, un prix qui était déjà fixé en bas de la fourchette indicative comprise entre 9,44 euros et 12,76 euros par titre. Le groupe fondé en 1973 avait alors payé le prix fort d’une situation financière qui s’était fortement dégradée en raison d’une activité plus faible en France, pour son exercice 2022-2023 clos le 30 juin.
Florentaise a dégagé un chiffre d’affaires proforma 2022-2023 de 57,4 millions d’euros, ce qui est bien en-deçà des 65 millions d’euros annoncés à l’occasion de l’introduction en Bourse.
Rappelons que le groupe était à court de liquidités et très endetté au moment de se présenter à la porte de la Bourse de Paris. Et pour ne rien arranger, il avait finalement levé dans la douleur moins que prévu lors de son introduction en Bourse.
En marge de ces comptes annuels, Florentaise avait évalué à 4,8 millions d’euros son besoin complémentaire de trésorerie en décembre 2023, avec un besoin complémentaire maximal estimé à 7,5 millions d’euros en août 2024. La société avait ainsi prévenu le marché que « les prévisions d’activité de la société pour les douze mois suivant la date d’arrêté des comptes ne sont donc pas suffisantes pour permettre à la société de faire face aux échéances de remboursement sur cette période ».
Autrement dit, la situation de trésorerie est plus que précaire pour Florentaise. Sa maison-mère Floreasy est venue à la rescousse de Florentaise. Elle s’est engagée à soutenir sa filiale en gelant une créance de compte courant qu’elle détient sur Florentaise et par des avances complémentaires de compte courant. Mais ces mesures de soutien financier sont conditionnées à la capacité de Floreasy de faire face à ses propres engagements à horizon octobre 2024, capacité qui dépend de la mise en œuvre de cession d’actifs et/ou de l’ouverture de son capital d’ici le printemps 2024. Le spécialiste des terreaux bas carbone a aussi indiqué s’employer de son côté à renégocier des lignes de crédit bancaire, et à optimiser la gestion de ses approvisionnements.
La société reste malgré tout confiante dans son développement et a renouvelé ses objectifs à moyen terme, fin janvier dernier. Florentaise compte toujours dégager des revenus de 120 millions d’euros et une marge d’exploitation de plus de 20% à l’horizon de son exercice clos en juin 2027.
Sabrina Sadgui – ©2024 BFM Bourse
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