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(BFM Bourse) – L’exploitant des maisons de retraite a bouclé jeudi soir son opération de regroupement d’actions par paquet de 1.000 destiné à sortir de la catégorie des penny stocks. Doté d’un nouveau nom, Orpea espère tourner définitivement la page de deux années cauchemardesques en Bourse.
Tirer un trait sur le passé. C’est le défi auquel s’attelle en ce moment Orpea pour définitivement tourner la page d’une déroute boursière qui a débuté le 24 janvier 2022, avec la sortie du livre-enquête « Les Fossoyeurs » mettant en lumière des faits de maltraitance dans ses établissements.
A plus de 80 euros avant l’éclatement du scandale en janvier 2022, Orpea avait vu sa valorisation fondre comme neige au soleil pour ne coter qu’un peu plus de 0,01 euro, à la clôture du jeudi 22 mars.
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Et depuis ce vendredi, Orpea, qui était au bord de la faillite, présente un nouveau visage boursier. La société a annoncé avoir bouclé jeudi soir son opération de regroupement d’actions qui avait alors débuté le 22 février dernier.
Adieu le statut de penny stock
Orpea a procédé jeudi soir à un regroupement de 1.000 actions anciennes pour une nouvelle, conformément à la parité annoncée le lundi 5 février dans le cadre de cette opération.
Ce vendredi, le titre Orpea progresse de 10% à 14,112 euros, un niveau de cours qui traduit donc ce regroupement de 1.000 actions anciennes pour une nouvelle.
Le titre Orpea est donc sorti de la catégorie peu flatteuse de « penny stock », ces entreprises dont le cours de leur action cote sous l’euro symbolique. Le regroupement d’actions n’est pas une opération boursière inhabituelle. Plusieurs entreprises cotées ont déjà eu recours à ce mécanisme boursier permettant d’améliorer la lisibilité de l’action, quand le nominal, soit le prix affiché d’une action, devient trop petit.
Ce regroupement d’actions par paquets de 1.000 a aussi réduit considérablement le nombre d’actions en circulation à 159 millions contre 159 milliards (!) la veille. Ce nombre impressionnant d’actions en circulation était le reflet de trois augmentations de capital menées par la société ces derniers mois pour effacer de sa dette et de retrouver une meilleure santé financière.
Un changement de nom
Outre ce retour à un statut boursier plus classique, Orpea a indiqué mercredi avoir changé de nom pour Emeis, qui signifie « nous » en grec ancien . La marque Orpea était très abîmée, explique la nouvelle direction du groupe, car elle renvoyait immédiatement au scandale déclenché par le livre Les Fossoyeurs.
Korian, un autre acteur du secteur des maisons de retraite qui avait aussi été emporté par le scandale Orpea, avait lui aussi changé de nom pour Clariane en juin dernier.
Orpea a pris un peu plus de temps, étant dans une situation plus complexe. La priorité pour l’entreprise était de mener tambour battant sa lourde et douloureuse restructuration, comprenant trois augmentations de capital.
La deuxième levée de fonds a d’ailleurs consacré la prise de contrôle d’Orpea par un groupement d’actionnaires mené par la Caisse des dépôts, qui détient 50,2% du capital du groupe d’établissements privés d’hébergement pour personnes âgées dépendantes.
Sabrina Sadgui – ©2024 BFM Bourse
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