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(BFM Bourse) – La biotech montpelliéraine a fait état de données préliminaires d’un essai clinique intermédiaire montrant que son candidat-médicament SENS-401, une petite molécule qui doit préserver les tissus de l’oreille interne, avait un effet cliniquement significatif sur la préservation de l’audition résiduelle.
C’était un rendez-vous à ne pas manquer pour Sensorion: la publication de données préliminaires d’une étude clinique pour son candidat-médicament le plus avancé, SENS-401.
Cette molécule développée par la biotech montpelliéraine spécialisée dans le traitement des troubles de l’audition peut être administrée oralement. Elle vise à préserver les tissus de l’oreille interne contre les dommages pouvant entraîner une perte d’audition progressive ou séquellaire (c’est-à-dire liées aux séquelles d’une maladie).
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Sensorion avait publié mi-juin de premiers résultats montrant que cette molécule traversait la barrière labyrinthique de l’oreille pour atteindre la cochlée, un canal osseux située dans l’oreille interne. Ce canal contient des cellules qui captent des fréquences de son à partir desquelles elles produisent un message nerveux transmis ensuite au cerveau. L’atteinte de la cochlée constituait le critère principal de l’étude.
Cette fois les données complémentaires de cet essai de phase 2a (stade intermédiaire avant la phase 3 qui est la dernière avant la potentielle commercialisation) montrent que le critère d’évaluation secondaire, à savoir la préservation de l’audition de manière significative par rapport au groupe contrôle -soit les participants de l’étude qui n’ont pas reçu SENS-401 – a été atteint.
Cet essai a administré deux fois par jour par voie orale SENS-401 à des patients sept jours avant une implantation cochléaire (un implant cochléaire est un appareil miniaturisé qui stimule la cochlée avec des électrodes pour améliorer l’audition). Les patients de l’études ont ensuite reçu le traitement pendant 42 jours après l’implantation. L’idée est que la molécule de Sensorion doit permettre de diminuer la perte auditive résiduelle due à la pose de l’électrode de l’implant. Ce qui va ensuite faciliter la rééducation post-implant et donc l’amélioration de l’audition du patient.
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Vers un potentiel accord de licence avec Cochlear
Au final, les patients traités par SENS-401 ont « démontré la préservation de 21 décibels de leur audition résiduelle par rapport au groupe contrôle, six semaines après l’implantation cochléaire à 500 hertzs », indique la société dans un communiqué.
« Dans le groupe traité par SENS-401 (N=5 soit une population de cinq patients), le changement n’était que de 12 décibels, contrastant avec un changement plus important de 33 décibels observé dans le groupe de contrôle comptant quatre participants non traités par SENS-401. Il en résulte une différence cliniquement significative de 21 décibels entre les deux groupes, ce qui démontre que SENS-401 a eu un effet protecteur sur la perte auditive résiduelle précoce après l’implantation cochléaire », développe la société.
« Ce niveau de préservation de l’audition résiduelle permet d’accroître les chances des patients de mieux distinguer la parole des bruits de fond et de jouir d’une qualité sonore plus naturelle avec la parole comme avec les sons », s’est réjouie Nawal Ouzren, directrice générale de Sensorion, citée dans un communiqué.
A la Bourse de Paris, l’action Sensorion progresse nettement, prenant 7,7% en début d’après-midi à la suite de ces annonces.
L’étude clinique est cofinancée par le spécialiste des implants Cochlear, allié de Sensorion. La société australienne dispose d’ailleurs d’un droit de première négociation pour un accord de licence mondial pour le traitement de patients de certains implants auditifs avec SENS-401. Cette option s’enclenchera à la publication des résultats définitifs de l’étude de phase 2, attendus au premier semestre 2024.
Pour poursuivre son développement, la « biotech » va s’atteler à trouver des sources de financements d’ici à la fin de l’année. Lors de la publication de ses résultats annuels, le groupe expliquait disposer d’une trésorerie de 26,2 millions d’euros à fin décembre 2022, ce qui lui permet d’assurer la continuité d’exploitation jusqu’à fin 2023. Elle devrait pouvoir s’appuyer sur le soutien de deux investisseurs de référence: Invus Public Equities, et Sofinnova partners, deux fonds qui possèdent plus de 40% du capital actuel.
Julien Marion – ©2023 BFM Bourse
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