[ad_1]
(BFM Bourse) – Le groupe de médias, jeux vidéo et communication a livré de bons résultats, en ligne avec les attentes, au titre de 2023, avec un bénéfice net de 405 millions d’euros. Mais l’action recule ce vendredi, le groupe n’ayant pas donné énormément d’indications sur son projet de scission en quatre entités.
Dernier groupe du CAC 40 à publier ses comptes au titre de 2023, Vivendi ne clôture pas la saison des résultats sur une bonne note.
L’action du groupe présent dans les médias, les jeux vidéo, la communication, l’édition et le « travel retail » (commerce dans les gares et les aéroports) recule à la Bourse de Paris sans vraiment céder. Le titre perd moins de 1% vers 12h, ce qui constitue le plus important repli du CAC 40.
Les résultats du groupe se sont pourtant avérés plutôt conformes aux attentes. En 2023, Vivendi a dégagé des revenus de 10,5 milliards d’euros en croissance de 9,5% en données publiées et de 2,6% hors effets de changes et de périmètres. Rappelons que le groupe a finalisé à la fin de l’an passé le rachat de Lagardère, et a en conséquence intégré ses résultats dans ses comptes sur un mois en 2023, celui de décembre. Ce qui a mécaniquement gonflé ses résultats.
>> Accédez à nos analyses graphiques exclusives, et entrez dans la confidence du Portefeuille Trading
Canal+ plus rentable qu’attendu
La croissance a été tirée par Canal+ qui a vu ses revenus progresser de 2,9% en données comparables en 2023, et surtout par le groupe de communication Havas (+4,3%) qui a d’ailleurs accéléré sur la fin de l’année (+4,7% en données comparables au quatrième trimestre).
Le résultat opérationnel ajusté s’est établi à 934 millions d’euros en hausse de 7,5% en données publiées et de 11,7% hors effets de changes et de périmètre.
Oddo BHF remarque que ce résultat est légèrement inférieur à ses attentes (953 millions d’euros) ainsi qu’au consensus (967 millions d’euros). « La plupart des actifs sont en ligne avec nos attentes, la différence venant de la contribution d’UMG (Universal Music Group dont Vivendi détient toujours environ 10% du capital) et Lagardère toujours difficile à estimer au regard des retraitements », décrypte le bureau d’études.
Oddo BHF note au passage que Canal+ a livré un résultat opérationnel ajusté supérieur aux attentes, à 525 millions d’euros tandis que la croissance d’Havas sur la fin de l’année a pris de vitesse le consensus (4,7%, donc, contre 3% attendu).
Symboliquement, Vivendi est revenu dans le vert en 2023. Le bénéfice net consolidé s’est établi à 405 millions d’euros contre une perte de 1,01 milliard d’euros en 2022.
« La stratégie de transformation et d’internationalisation porte ses fruits. Vivendi a publié de bons résultats », apprécie Deutsche Bank.
Pas beaucoup plus d’information sur la scission
La publication n’emballe donc pas le marché. « Les résultats sont en ligne mais il n’y a pas eu beaucoup de détails annoncés sur la scission, le principal catalyseur sur l’action, du coup le soufflet retombe », résume un analyste financier. Il y a eu « très peu d’informations supplémentaires sur la scission proposée », abonde UBS.
Vivendi a annoncé en décembre 2023 mener une étude pour potentiellement se diviser en trois sociétés cotées, chiffre qui a été revu à quatre en janvier. Canal+ et Havas constituerait les deux premières entités. La troisième regrouperait les actifs du groupe dans l’édition et la distribution, c’est-à-dire Lagardère et Prisma Media. La dernière société serait un véhicule d’investissement qui détiendrait des participations financières cotées et non cotées dans les secteurs de la culture, des médias et du divertissement.
Vivendi veut via ce projet de scission réduire sa décote de conglomérat en Bourse, c’est-à-dire la différence entre la valeur comptable de la somme de chacune de ses activités et celle de sa valeur en Bourse. Le marché valorise en effet souvent mieux des sociétés spécialisées dans un métier précis que des conglomérats avec divers métiers, pour différentes raisons comme des synergies très limitées entre les activités.
Vivendi avait chiffré cette décote de conglomérat à 44% fin 2023. Lors de la conférence téléphonique avec les analystes, le directeur général, Arnaud de Puyfontaine, a expliqué que cette décote avait même atteint jusqu’à 50% et qu’elle « limitait la capacité du groupe à mener des opérations de croissance externe » à une heure où les opportunités sont nombreuses.
Le dirigeant a également indiqué que son groupe était en train de travailler pour finaliser l’étude sur ce projet de scission avant de prendre une décision finale. La société se penche actuellement sur plusieurs sujets notamment l’impact fiscal pour Vivendi comme pour ses actionnaires. Arnaud de Puyfontaine a néanmoins indiqué « sur la base de [leur] compréhension actuelle », l’opération ne devrait pas avoir d’impact fiscal majeur sur Vivendi.
Oddo BHF apprécie « un message rassurant sur la fiscalité ». Le bureau d’études a confirmé son conseil à « surperformance » sur la valeur.
Le projet de scission « nous semble toujours particulièrement créateur de valeur et nous estimons qu’il pourrait être finalisé d’ici le deuxième trimestre 2025 (…) Dans cette attente, nous n’excluons pas qu’une ouverture du capital de certaines filiales intervienne, possiblement Groupe Canal+ », explique le bureau d’études.
Julien Marion – ©2024 BFM Bourse
Vous suivez cette action ?
Recevez toutes les infos sur VIVENDI en temps
réel :
[ad_2]
Source link