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(BFM Bourse) – La cotation en Bourse peut apporter aux collaborateurs des petites et moyennes entreprises une liquidité supplémentaire, et ainsi les associer à la performance de la société à laquelle ils auront contribué.
Depuis le début de l’année, le nombre d’entreprises qui ont fait leur entrée à la Bourse de Paris est plus qu’anecdotique. A ce jour, seule Pluxee, la nouvelle entreprise réunissant les activités titres-restaurant séparée de Sodexo, s’est jeté dans le grand bain boursier, ce qui en fait la plus grosse entrée en Bourse depuis la Française des Jeux (FDJ) en 2019.
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Et du côté des petites et moyennes entreprises, aucune n’a encore manifesté son souhait de vouloir tenter l’aventure d’une cotation sur Euronext Growth. Pour trouver de l’animation, il faut donc se pencher sur Euronext Access, le compartiment le moins contraignant de la galaxie Euronext.
Cette semaine, Euronext Access a déroulé le tapis rouge à Macompta.fr, un éditeur de logiciels de référence pour les structures de moins de 20 salariés. Il s’agit de la première entreprise tricolore depuis janvier à faire ses premiers pas boursiers sur ce compartiment. Avant le spécialiste français de la comptabilité fondé en 2007, seules deux entreprises espagnoles ont tenté leur chance sur Euronext Access depuis le début de l’année.
Macompta.fr est entré sur Euronext Access par cotation directe, un moyen simple et rapide de s’introduire en Bourse par rapport aux autres modes existants, en vue de gagner en notoriété et de renforcer sa présence sur son marché domestique.
« Macompta.fr ayant une trajectoire de forte croissance, des marges élevées et de la trésorerie disponible, le besoin de financement n’a pas guidé le choix des actionnaires vers la Bourse mais bien la liquidité, même restreinte, et la notoriété », explique Cécile Aboulian, Directrice Equity Capital Market chez In Extenso.
Euronext Access s’adresse en effet aux start-up et aux PME « cherchant à bénéficier des avantages de l’introduction en Bourse pour financer leur croissance et gagner en notoriété, mais qui ne répondent pas aux critères d’admission sur les marchés Euronext ou Euronext Growth », explique Euronext.
La Bourse un outil de fidélisation des collaborateurs
Outre la notoriété, et cette rapidité du processus, un tel mode de cotation permet de mettre en place de potentiels outils d’intéressement efficaces des collaborateurs comme les plans d’actionnariat salarié permettant de les associer à la vie de leur entreprise.
Les petites et moyennes entités peuvent elles aussi associer leurs salariés dans leur projet de développement. La loi Pacte de 2019 renforce d’ailleurs l’attractivité de l’actionnariat salarié pour cette typologie d’entreprises, surtout pour celles évoluant sur les marchés financiers.
Et c’est le cas de Macompta.fr. La société compte sur ce programme d’actionnariat salarié pour « recruter et fidéliser des talents ». « Notre introduction sur Euronext Access est une première étape pour soutenir nos projets, développer notre notoriété, associer nos salariés à notre succès et accueillir de nouveaux investisseurs dans cette belle aventure », déclare Sylvain Heurtier, président-fondateur de Macompta.fr.
« A ce titre, nous proposons à nos salariés de plus de trois ans d’ancienneté d’avoir des actions gratuites. Avoir des actions gratuites c’est bien mais il faut savoir combien ça vaut et pouvoir les revendre. La Bourse est ainsi un complément naturel de l’actionnariat salarié », poursuit le dirigeant.
Toujours dans l’univers des petites et moyennes capitalisations, Stif a aussi annoncé ce jeudi, la mise en œuvre d’un plan d’attribution gratuite d’actions à peine quatre mois après son introduction en Bourse sur Euronext Growth. Ce programme concerne 1% du capital du spécialiste de la protection contre les explosions et sera au bénéfice de l’ensemble de ses collaborateurs en France, afin de les associer à la croissance future de la société.
« Cette opération s’inscrit ainsi dans la volonté du management de les associer à la création de valeur et de leur permettre de devenir actionnaires. Avec ce plan d’envergure, notre ambition est de renforcer leur adhésion au projet d’expansion du groupe, de les fidéliser et d’assurer le succès des développements actuels et futurs, notamment sur le marché en très forte croissance des BESS (systèmes de stockage d’énergie par batteries) dans les énergies renouvelables », a indiqué José Burgos, le président-directeur général de Stif.
Au Japon, les plans d’incitation à l’actionnariat salarié ont aussi fleuri ces dernières années pour attirer de nouveaux talents dans un contexte de pénurie de main d’œuvre. Au cours des 5 dernières années, le nombre d’entreprises nippones qui ont proposé ce type de dispositif a doublé pour tutoyer les 1000 (996 exactement). Et c’est un quart des 3.900 sociétés cotées sur la place tokyoïte, selon une étude de Nomura publiée en septembre dernier, citée par Reuters.
Un outil plébiscité par les actionnaires comme les non-actionnaires
En France, l’actionnariat salarié jouit aussi d’une grande notoriété puisque ce dispositif est connu par plus des trois quarts des salariés de grandes entreprises (77%), selon une étude conjointe de Diot-Siaci Institute et Natixis Interépargne publiée en octobre 2023.
Pour plus de la moitié des salariés interrogés (52%), l’actionnariat salarié est perçu comme un dispositif fédérateur qui bénéficie autant à l’entreprise qu’aux salariés. Parmi eux, 78% estiment qu’il permet d’améliorer les performances globales de l’entreprise et 82% considèrent que c’est un moyen efficace pour attirer et fidéliser les collaborateurs.
Les entreprises ont aussi tout à gagner en impliquant leurs salariés dans leur capital. Pour 73% des personnes interrogées, il contribue, au même titre que d’autres outils comme l’intéressement, à un meilleur partage de la valeur. Ce qui explique un nombre important de candidats à l’actionnariat salarié. Parmi les salariés non-actionnaires interrogés, 67% seraient intéressés pour acquérir des actions.
Plus d’un tiers des salariés du SBF 120 (un indice boursier comprenant les sociétés du CAC 40 ainsi que 80 autres entreprises, qui représentent collectivement plus de 80% de la capitalisation du marché parisien), sont actionnaires de leur entreprise, révélait le dernier panorama de l’actionnariat salarié réalisé chaque année depuis 2006 par le cabinet Eres.
Sabrina Sadgui – ©2024 BFM Bourse
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