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(BFM Bourse) – Le groupe d’analyses pharmaceutiques et alimentaires a dégagé un flux de trésorerie nettement inférieur aux attentes en 2023 et a sabré son coupon.
Autrefois l’un des grands gagnants en Bourse de la lutte contre la pandémie via sa gamme de tests pour détecter le Covid-19, Eurofins a perdu de sa superbe.
Depuis son arrivée sur le CAC 40 en septembre 2021, son cours a été divisé par près de 2,5, plombé par la normalisation de l’environnement sanitaire mais aussi par des résultats décevants, comme au premier semestre 2023.
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C’est encore le cas ce mardi. L’action Eurofins Scientific s’effondre de 11,2% vers 10h20, accusant de loin la plus forte baisse du CAC 40, alors que le groupe a dévoilé ses comptes 2023.
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Un bénéfice par action décevant
Le chiffre d’affaires d’Eurofins s’est avéré en ligne avec les attentes à 6,51 milliards d’euros, en repli de 2,9% sur un an. Eurofins a vu ses revenus être plombés par la baisse des tests Covid-19 et des réactifs, qui n’ont représenté que 20 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2023 contre 600 millions d’euros en 2022.
En excluant ces activités liées à la pandémie, les revenus d’Eurofins ont progressé de 7,1% en données comparables sur l’ensemble de 2023, soutenu notamment par l’Amérique du Nord où la croissance a atteint 8,7%.
Le résultat brut d’exploitation (Ebitda) ajusté a reculé de 9,9% sur un an à 1,36 milliard d’euros traduisant une marge de 20,9% contre 22,5% en 2022.
Le bénéfice ajusté par action s’est établi à 2,71 euros en baisse de 21% sur un an et inférieur de 3% aux 2,79 euros attendus par le consensus.
Un cash en berne
Mais la grande déception semble surtout provenir du tableau de flux de trésorerie. De nombreux groupes du CAC 40, comme Renault et Carrefour, ont ravi le marché avec leur génération de cash durant cette saison des résultats. Ce qui leur a permis de relever leur dividende à un niveau plus élevé qu’attendu par les analystes.
Eurofins fait exactement l’inverse. Le laboratoire a dégagé un flux de trésorerie(*) inférieur aux attentes, de 626 millions d’euros, en recul de 7,6% sur un an.
Jefferies pointe une génération de cash « faible », alors que le consensus tablait sur 677 millions d’euros. Surtout, la société a manqué ses propres objectifs puisqu’elle comptait dégager un cash-flow compris entre 670 millions et 720 millions d’euros.
Oddo BHF remarque que le flux de trésorerie a été pénalisé par une variation défavorable du besoin en fonds de roulement (BFR), qui a représenté 5,1% du chiffre d’affaires en 2023 contre 4,2% en 2022.
Un dividende décevant
Le dividende proposé au titre de 2023 déçoit également. Eurofins compte verser 50 centimes par action à comparer à un coupon de 1 euro au titre de 2022. Le groupe fait valoir que ce dividende reste supérieur de 74% à celui de l’exercice 2018, « le dernier dividende avant la pandémie de Covid-19 », explique-t-il. Mais les analystes s’attendaient là encore à bien plus, anticipant un coupon de 92 centimes.
Pour 2024, Eurofins Scientific a indiqué anticiper des revenus situés entre 7,075 milliards et 7,175 milliards d’euros, un Ebitda ajusté compris entre 1,525 milliard et 1,575 milliard d’euros et un flux de trésorerie allant de 800 millions à 840 millions d’euros.
« Les nouvelles prévisions pour l’exercice 24 semblent globalement conformes aux attentes, mais il est peu probable qu’elles inspirent confiance », juge Jefferies.
Eurofins a également confirmé ses cibles pour 2027, soit des revenus porches de 10 milliards d’euros, une marge d’Ebitda ajusté de 24% et un flux de trésorerie autour de 1,5 milliard d’euros.
Julien Marion – ©2024 BFM Bourse
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