CAC 40 : NVidia enchante le marché

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La planète Bourse l’attendait comme le messie. La copie trimestrielle d’NVidia, à elle seule capable de donner un nouvel élan, ou non, sur un marché technologique à valorisation stratosphérique, était l’événement hier après-Bourse. En dépassant largement les attentes pourtant gourmandes des analystes, la société, qui bénéficie désormais à plein régime de la demande en IA, a enchanté la communauté financière. Au point d’entrevoir une ouverture en forte hausse ce jeudi… et d’entraîner le Nasdaq, et les autres indices américains… et européens…

Hier le CAC est parvenu à inscrire de nouveaux zéniths (7 821 points). Il devrait en inscrire de nouveaux dès l’ouverture ce jeudi. Surtout si la batterie d’indicateurs d’activité figurant au programme (les PMI) sont de nature à rassurer.

Hier les Minutes de la Fed, traditionnel compte-rendu du dernier FOMC ont été relégués au second plan. Ce procès-verbal n’a fait au fond que confirmer ce que l’on savait déjà, à savoir que la puissante institution monétaire dirigée par J Powell est déterminée – et elle a le luxe de pouvoir attendre – à temporiser avant de procéder à une première baisse des Fed Funds.

Côté valeurs, en tête du CAC 40, Carrefour a gagné 4,9% après avoir livré ses comptes annuels. Si les résultats sont mi-figue mi-raisin, la génération de trésorerie dépasse toutes les espérances et le groupe a fortement augmenté son dividende.

De l’autre côté du spectre, Edenred a vu rouge vif (-11,5%), accusant son pire repli depuis le 12 mars 2020 (-16,58%) après des informations de médias italiens indiquant que la filiale italienne d’Edenred faisait l’objet d’une enquête du parquet de Rome au sujet d’un potentiel trucage d’appel d’offres alloué en 2021. La société a confirmé l’ouverture d’une enquête mais s’est dite « confiante » sur son issue.

De l’autre côté de l’Atlantique, les principaux indices sur action ont terminé en ordre dispersé. Rappelons que les comptes d’Nvidia n’ont été publiés qu’après Bourse. Le Dow Jones est parvenu à grappiller 0,13% à 38 612 points tandis que le Nasdaq Composite (-0,32% à 15 580 points) a matérialisé la prudence des opérateurs. Le S&P500, baromètre de référence de l’appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a terminé en très légère hausse de 0,13% à 4 981 points.

Un point sur les autres classes d’actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0850$. Le baril de WTI, l’un des baromètres de l’appétit pour le risque sur les marchés financiers, s’échangeait autour de 78,10$.

A l’agenda ce jeudi, à suivre en priorité les premières estimations des PMI pour le mois en cours en Zone Euro à 10h00, les prix à la consommation en Zone Euro à 11h00 et les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage outre Atlantique à 14h30.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

L’indice a franchi sur gap les 7 700 points et s’engage dans une zone de navigation inexplorée entre 7 700 et le seuil symbolique des 8 000 points. L’oscillatoire RSI (indice de force relative) se redresse, laissant augurer une ultime poussée haussière avant consolidation décomposable en plusieurs jambes.