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Invité sur le plateau de CNews, le ministre de l’Agriculture est revenu sur les deux principales annonces du président de la République en faveur des agriculteurs à savoir le plan de trésorerie et la mise en place de prix plancher par filières.
Quel sera l’ampleur du plan de trésorerie pour les agriculteurs qu’a évoqué Emmanuel Macron hier lors de l’ouverture du Salon de l’agriculture? Dimanche matin sur le plateau de CNews, le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau n’était pas encore en mesure de le dire mais indiquait qu’une réunion majeure se tiendrait à ce sujet dès lundi sous l’égide du ministère de l’Economie et des Finances. « Ce n’est pas un PGE mais comment on fait, dans la passe difficile dans laquelle sont les agriculteurs, glisser un certain nombre de remboursements », a-t-il insisté, évoquant la prise en compte de critères d’excédent brut d’exploitation ou encore de cotisations sociales.
« Vous avez des acteurs bancaires qui ont des encours et ont intérêt à ce que ceux qui ont des encours chez eux continuent de vivre et puissent prospérer. »
Pour justifier ce plan de trésorerie exceptionnelle, le membre du gouvernement explique que les entreprises ont bénéficié de dispositifs d’aide d’ampleur pendant la crise Covid tout comme les banques au moment de la crise financière il y a plus de quinze ans. Il compte d’ailleurs sur les réseaux bancaires pour déterminer la forme de ce plan de trésorerie à savoir « du rééchelonnement , un moratoire ou une prolongation. » Marc Fesneau en a profité pour rappeler plusieurs enveloppes récemment allouées: 150 millions d’euros sur l’élevage avec des mesures fiscales et sociales, 80 millions d’euros de fonds d’urgence sur l’élevage, 80 millions d’euros de fonds d’urgence sur la viticulture, 50 millions d’euros passés à 100 millions sur le bio.
Un travail « filière par filière »
Le ministre de l’Agriculture est également revenu sur la mesure de prix plancher qu’il avait lui-même écartée il y a quelques semaines lorsque le groupe parlementaire LFI l’avait portée dans le cadre d’une proposition de loi. « Le président a demandé à ce qu’on fasse un travail sur l’évaluation d’Egalim et comment on construit un prix qui soit basé sur les coûts de production, souligne-t-il, prônant un raisonnement ‘filière par filière’. Les indicateurs de production ne sont pas toujours mis en oeuvre dans tous les secteurs. Il y a de la contractualisation qui n’est pas mise en oeuvre dans tous les secteurs. »
« L’idée est que sur un certain nombre de filières, on puisse aller plus loin sur les coûts de production pour faire en sorte qu’on identifie ce qui est un prix en-deçà duquel le producteur n’est pas rémunéré. »
Alors que des obstacles demeurent au niveau européen, Marc Fesneau se montre optimiste: « Cela fait un peu plus de 18 mois que je suis au ministère de l’Agriculture. Le sujet qu’on avait sur la table n’existait pas dans le débat que nous avions au conseil des ministres de l’Agriculture, personne n’évoquait cette question-là […] Le problème qui s’exprime à travers la voix des ministres de l’Agriculture est comment on fait en sorte de ne pas avoir de fluctuations de prix liées à la géopolitique et au climat. C’est un débat qui est en train de naître et de murir au niveau européen. » Il cite ainsi les récentes discussions autour des « clauses miroir » ou la question de la rémunération donc.
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