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Invité sur le plateau de Good Evening Business, le patron du Centre national d’études spatiales (CNES) a évoqué la position de « challenger » de l’industrie aéronautique européenne face au leader américain.
L’Europe récupérera-t-elle un jour sa position de leader mondial sur le marché de l’espace? Le PDG du Centre national d’études spatiales (CNES) Philippe Baptiste s’est montré optimiste tout en restant réaliste sur le plateau de BFM Business, quelques heures après le report du dernier vol de la fusée Ariane 5 qui était prévu ce mardi depuis Kourou en Guyane française. « C’est un lanceur incroyable, a-t-il rappelé. Sa grande force est sa fiabilité avec 117 lancements, 98% de réussite. Sa faiblesse est le temps qu’il nous a fallu pour passer à la génération suivante, on a sans doute trop tardé. »
Un constat qui conduit le patron du CNES a mettre en avant l’inversion de tendance qui s’est opérée sur le marché de l’espace au cours des dernières décennies, reconnaissant un retard de l’industrie aéronautique européenne. « On est aujourd’hui dans une position de challenger alors qu’on était dominant sur le marché de l’espace, a-t-il expliqué. Il y a un an, on avait encore 3 lanceurs pour assurer notre accès à l’espace. Le lanceur russe assurait la plupart de nos lancements et on ne sait plus comment lancer nos satellites aujourd’hui. »
« Soyouz était notre back-up dans notre transition entre Ariane 5 et Ariane 6 donc on met les bouchées doubles. »
Plus d’entrepreneurs et de financement
S’il ne sera pas en mesure de donner un calendrier définitif pour l’arrivée d’Ariane 6 avant quelques mois, Philippe Baptiste indique que le projet est d’ores et déjà entré dans sa phase finale, celle des essais combinés. « Aujourd’hui, Ariane 6 est dans le marché, il suffit de regarder son carnet de commandes, souligne-t-il. Aucun lanceur Ariane n’a commencé sa carrière avec un carnet de commandes aussi plein qu’Ariane 6. Nous sommes aujourd’hui les seuls challengers crédibles de Space X. »
« On a des cartes pour revenir dans le jeu, le lanceur répond aux besoins du marché. On revient dans le jeu mais c’est vrai que l’Europe est en retard. »
Pour combler ce retard, le président direct général du CNES évoque trois axes de travail. Tout d’abord, un nombre accru d’entrepreneurs et investisseurs « qui viennent et mettent leurs capitaux pour développer de nouveaux marchés » à l’instar d’Elon Musk outre-Atlantique. L’Europe doit également sensiblement augmenter son niveau de financement par rapport aux Etats-Unis, le marché des lanceurs étant « très largement subventionné par les Etats ». Enfin, le rôle des agences spatiales doit évoluer vers le co-développement de projets.
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