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Le constructeur d’avions chinois Comac a fait des débuts internationaux remarqués au Salon aéronautique de Singapour.
50 commandes pour Tibet Airlines (40 C919 et 10 ARJ21), 30 pour la compagnie de Bruneï Gallop Air, 6 ARJ21 pour Henan Civil Aviation Development and Investment Company… Voilà le bilan partiel de l’avionneur chinois Comac lors du Salon aéronautique de Singapour, qui a débuté mardi et se tient jusqu’à dimanche. Sans compter que l’entreprise a sécurisé par ailleurs une commande de 300 appareils supplémentaires.
Des chiffres plutôt impressionnants, d’autant que c’est seulement la première fois que Comac expose hors de Chine ses deux modèles phares: le C919, un monocouloir présenté comme un rival pour l’Airbus A320 et le Boeing 737 Max, et l’ARJ21, un appareil régional.
Un moment important pour Comac qui illustre sa volonté d’étendre sa présence sur le marché domestique chinois (l’avionneur a enregistré plus de 1.000 commandes ces dernières années) mais aussi sur la scène internationale. D’ailleurs, certaines compagnies surveillent avec intérêt l’émergence de ce nouvel acteur de l’aérien.
« Je salue absolument l’arrivée de Comac dans la compétition, » a ainsi déclaré Michael Szucs, PDG de la compagnie aérienne philippine à bas prix Cebu Pacific.
Du coté d’Airbus et de Boeing, on salue la montée en puissance de Comac, « bon pour l’industrie », explique un porte-parole de Boeing. Toutefois, Christian Scherer, le patron de l’aviation commerciale chez Airbus, estime que le monocouloir C919 , »n’apporte pas vraiment de différenciation particulière sur le marché ».
En revanche, selon certains experts internationaux, Comac pourrait tirer son épingle du jeu dans les années qui viennent. « Avec Airbus et Boeing qui peinent à augmenter leur production pour répondre à la demande, Comac se positionne comme un alternative viable », souligne un spécialiste.
Pas de certification internationale
Pour le moment, le C919 et l’ARJ 21, ne peuvent voler qu’en Chine, seul pays où les avions de Comac ont obtenus leur certification. Des contacts sont pris avec d’autres agences de sécurité aérienne à travers le monde, notamment avec l’AESA (Agence européenne de sécurité aérienne) mais les processus sont complexes et prendront sans doute plusieurs années.
Par ailleurs, Comac est confronté à un problème de taille: une grande partie de ses composants sont fabriqués par les occidentaux. C’est le cas de ses moteurs LEAP-C élaborés par CFM, co-entreprise entre General Electric et Safran, mais aussi d’une grande partie de l’avionique (équipements électroniques, électriques, informatiques…). Une dépendance qui agace Pékin au plus haut point.
« La Chine ne sera pas considérée comme une véritable puissance tant quelle n’aura pas développé son propre avion de ligne », expliquait il y a quelques temps le président chinois Xi Jinping.
C’est d’ailleurs tout le sens du plan stratégique « made in China 2025 », initié en 2015, que de réduire la dépendance de la Chine vis-à-vis des technologies étrangères.
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