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(BFM Bourse) – Un groupe de onze actions européennes constitué notamment de L’Oréal, LVMH, Sanofi, Nestlé et AstraZeneca est désigné par cet acronyme « Granolas ». Ces valeurs ont généré 60% des gains du Stoxx Europe 600 en 2023 et ont signé une meilleure performance que celle des « Sept magnifiques » de Wall Street depuis 2021, selon Goldman Sachs.
La Bourse semble parfois se résumer à l’acronyme ou le surnom le plus clinquant. Depuis maintenant une quinzaine d’années, les « Gafam » (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft) ont envahi notre quotidien. La Chine a, un temps, voulu posséder ses propres Gafam avec les « BATX », c’est-à-dire Baidu, Alibaba, Tencent et Xiaomi. En France, les champions boursiers du luxe sont désignés par l’acronyme « KOHL » (Kering, L’Oréal, Hermès, LVMH).
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Surtout, l’année 2023 a vu apparaître l’émergence des « Sept magnifiques » de Wall Street, c’est-à-dire les Gafam auxquels ont ajoute Nvidia et Tesla. Ces sept valeurs ont à elles seules ou presque permis au S&P 500 de signer une hausse de 24% en 2023.
Mais qu’en est-il de l’Europe? Le Vieux Continent peut-il compter sur une poignée de champions lui aussi? A priori oui. Du moins selon une note rédigée lundi par Goldman Sachs. La banque américaine évoque les « Granolas », un mot qui fait référence à ces mélanges d’avoine croquants dégustés surtout aux Etats-Unis. Précisons d’emblée que l’acronyme renvoie à non pas huit valeurs mais onze, plusieurs valeurs « squattant » la même lettre.
Il s’agit de GSK (pharmacie), Roche (pharmacie), ASML (semi-conducteurs), Nestlé (agro-alimentaire), Novartis (pharmacie), Novo Nordisk (pharmacie), L’Oréal (cosmétiques), LVMH (luxe), Astrazeneca (pharmacie), SAP (logiciels professionnels) et Sanofi (pharmacie).
Goldman Sachs avait en réalité utilisé cet acronyme de « Granolas » dès 2020, lors du premier confinement en Europe, pour identifier ces capitalisations qui étaient alors les plus importantes ou presque à l’époque. Ce qui explique probablement d’ailleurs l’absence d’Hermès dans ce groupe.
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Plus gros que le CAC 40
Ces onze valeurs combinées affichent une capitalisation boursière de 2.922 milliards (*) de dollars (2.700 milliards d’euros), soit plus que la totalité du CAC 40 (environ 2.500 milliards d’euros). Leur capitalisation moyenne se situe à 265 milliards de dollars. Elles comptent par ailleurs pour environ un quart du poids du Stoxx Europe 600, un indice paneuropéen rassemblant 600 poids lourds cotés en Europe (Royaume-Uni compris).
Au-delà de leur poids, Goldman Sachs a aussi retenu ces valeurs pour leurs profils, typiquement des « quality trade » (des actions de qualité). « Les Granolas présentent des qualités qui, selon nous, devraient prédominer dans ce cycle: forte croissance des bénéfices, faible volatilité, marges élevées et stables, et bilans solides », explique la banque américaine. « Nous pensons qu’ils devraient également bénéficier de l’évolution structurelle vers l’investissement passif (en gros: les ETF, NDLR) et du manque de liquidité sur le marché européen des actions », ajoute-t-elle.
Leur performance moyenne a de quoi attirer l’œil. Selon Goldman Sachs, 60% des gains boursiers du Stoxx Europe 600 en 2023 ont été générés par ces onze valeurs. « C’est en grande partie grâce à elles que les actions européennes se sont bien comportées en dépit d’un PIB intérieur morose », assène la banque américaine.
« Plus récemment, ces sociétés de croissance défensive ont également bénéficié de l’évolution des rendements obligataires et d’une solide saison des bénéfices, marquée par des surprises positives et des prévisions optimistes de la part d’ASML, de Novo Nordisk et de SAP », ajoute-t-elle.
Plus fort que les Sept magnifiques
Plus fort encore. Sur une base 100 au 1er janvier 2021, les Granolas mettent à l’amende ou presque les « Sept magnifiques » en termes de performance, les groupes de techs américains ayant grandement souffert en 2022. Les granolas ont progressé de 63% sur cette période, ce qui est quasiment la même (elle est légèrement supérieure) performance que celle des sept « mercenaires » de Wall Street.
Certes, ces onze valeurs présentent certains désavantages. Goldman Sachs ne le mentionne pas lui-même, mais la forte présence de la pharmacie (six valeurs sur onze) contredit le principe de diversification des portefeuilles boursiers. Même si ces Granolas sont, par essence, plus diversifiés que les « Sept magnifiques ».
La banque américaine souligne en revanche que ces valeurs sont chères, leurs actions s’échangeant en moyenne 20 fois les bénéfices attendus sur un an. Mais comme le note l’établissement, ce type de multiple n’est pas rare pour des valeurs de qualité, et la moyenne s’avère d’ailleurs 30% inférieure à celles des « Sept magnifiques ».
Plus généreuses que le S&P 500
Et puis c’est finalement le prix à payer pour acheter des titres qui combinent à la fois une croissance robuste, prévisible, des marges « premium » et un caractère défensif. « Le consensus s’attend à une croissance forte et continue dans les années à venir, avec un taux de croissance annuel moyen de 7% jusqu’en 2025 pour les Granolas et de moins de 2% pour le marché hors Granolas », expose Goldman Sachs.
« Cela suggère que, en Europe, la quasi-totalité de la croissance du chiffre d’affaires du Stoxx 600 proviendra des Granolas. Nous pensons que cette évolution sera soutenue par des barrières élevées à l’entrée sur les marchés de ces entreprises, des bilans solides et des investissements élevés – Ils réinvestissent la même part de leurs flux de trésorerie dans la R&D et les dépenses d’investissement pour la croissance que les Sept magnifiques », développe la banque américaine.
Dernier point: le rendement. Ces onze valeurs offrent un rendement du dividende de 2,5%, soit davantage que les 1,5% du S&P 500, et les 0,3% des Sept magnifiques (dont plusieurs ne paient pas de dividende, comme Alphabet et Amazon). Et Goldman Sachs d’ajouter qu’à l’avenir, »leurs dividendes devraient continuer à croître à un rythme plus rapide que les bénéfices, étant donné que le ratio de distribution est encore inférieur à la moyenne historique ».
(*) Données arrêtées au cours de l’après-midi, vendredi
Julien Marion – ©2024 BFM Bourse
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